Nouvelle porte ?
Retour sur le blog avant la nouvelle année, yeah ! Un silence numérique de plusieurs mois expliqué – entre autres – par : la publication d’1 magazine, la réalisation de 144 interviews radio, 1 passage en 6ème, 1 en terminale, 1 en seconde année de fac, 1 main cassée, 1 déménagement, 1 petite opération chirurgicale. Bref, la vie est décidément une aventure. Et vous comprendrez, après cette énumération, pourquoi j’ai eu moins le temps de vous la conter…

Cette année 2021 se termine comme les précédentes pour moi. C’est-à-dire sans réfléchir à de bonnes résolutions. Étant de nature pragmatique et réaliste, je n’ai jamais été adepte de ces projections utopistes. En se promettant d’arrêter de fumer, de manger plus sainement, de faire plus de sport ou d’être plus zen, soyons honnêtes… Nous nous mentons. Censées nous motiver pour avancer, devenir une meilleure version de nous-mêmes, les bonnes résolutions finissent généralement par nous miner le moral, faute de s’être réalisées…
Les bonnes résolutions « scientifiquement » inutiles
Ne vous méprenez pas : je ne suis pas négative ! Jeune adulte, j’ai été enthousiaste à l’idée de me faire plein de promesses. Rapidement, cet emballement est retombé après quelques bilans de fin d’année plutôt négatifs. J’ai expérimenté. Puis j’ai laissé tomber ! Et la science a confirmé mon auto-analyse. Une étude du psychologue britannique Richard Wiseman menée en 2007 a indiqué que seulement 12 % d’entre nous parviennent à tenir leurs bonnes résolutions. Un score pas vraiment positif confirmé par un sondage réalisé par l’agence d’intérim Qapa en 2019 : 85 % des sondés n’atteignent aucun de leurs objectifs fixés.
Forte de ce constat, j’ai donc arrêté de me plier à cette tradition. Ainsi, je ne me promets rien. Et je ne suis pas déçue. Inutile également de faire le point en fin d’année sur les promesses tenues le 1er janvier. Malgré tout, je ressens chaque fin d’année comme un changement d’atmosphère. Une sorte de possible renouveau plane. Le sentiment qu’une page se tourne et qu’une nouvelle peut être écrite…
Le calendrier dicte le renouveau
Le calendrier, système de division du temps, est lié aux rythmes de la lune et du soleil. Notre calendrier actuel, le grégorien – car promulgué par le Pape Grégoire VIII en 1582 – a été inventé par les hommes pour se repérer. Et fortement influencé par la religion. Le mois de janvier par exemple doit son nom au dieu Janus. Dieu romain aux deux visages, un dans chaque direction à surveiller : dedans et dehors, devant et derrière, le passé et l’avenir.
« Dieu des commencements et des passages, Janus protège tout ce qui a un rapport concret ou symbolique avec la porte (janua en latin) : les entrées et les sorties, les départs comme les retours. (…) Toujours nommé le premier dans les prières et cérémonies religieuses, il est le dieu du matin (Matutinus Pater), du premier jour de chaque mois et surtout celui qui ouvre la porte de l’année, d’où le nom de son mois, januarius (janvier en latin). »
éduscol | Ministère de l’Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports – Direction générale de l’enseignement scolaire
Nouvelle année = nouvelle porte
Je ne suis pas croyante et je n’ai pas suivi d’éducation religieuse. Pourtant, je ressens ce sentiment d’ouverture, de possibilités qui accompagne le mois de janvier. Alors que les ventes de substituts nicotiniques explosent en janvier, je vais indéniablement continuer de fumer en 2022 (je sais c’est mal). Tout comme les abonnements en salles de sports se multiplient en début d’année, je confirme qu’il y a une très faible probabilité que je me mette à faire du sport. Pas de fausses promesses donc. Pourtant, je me place dans certaines dispositions. Je clôture les comptes comme ma vie. Je range mon bureau, des placards. J’archive les souvenirs. Les mauvaises expériences s’évaporent. Je m’extirpe de la dynamique de l’année passée. Et la perspective d’ouvrir cette nouvelle porte m’allège le corps et l’esprit. Je me réjouis de cette impression de nouveauté, d’éventualité. Comme une nouvelle respiration. Alors j’inspire. Et je vous souhaite une excellente nouvelle année.
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