Confinement / Jours 46 à 48 : reprise en main

Journal d’un isolement

Se confiner : S’enfermer, être enfermé dans un lieu (Larousse). Le moi de mai commence par un long week-end. Parfait pour reprendre les choses en main, se détendre avant la fin du confinement.

Bullet journal mai page de garde

Jour 46

Vendredi 1er mai
Nous y voilà. En mai. Le confinement depuis la mi-mars a fait défiler le temps. Comme si le début du printemps avait été effacé. Cette pause imposée et angoissante a provoqué chez de nombreuses personnes des envies d’activités pour contrer l’ennui. Entre les enfants, le boulot et la logistique famille, je n’ai pas encore eu le plaisir de m’ennuyer. Mais j’ai besoin de décompresser. Par exemple, j’ai pris plus de temps pour préparer la page de garde de mai de mon bullet journal. Plusieurs soirs, j’ai écris, reproduit le mot mai. Un exercice parfait pour me vider la tête. Pour ne pas me laisser avoir par la facilité de la répétition et rester concentrée sur chaque lettre, sa taille, sa position.

Un temps de chien

Jour férié. Pourtant, je travaille un peu. Le temps est pluvieux. Après avoir profité d’une accalmie pour promener le chien, je finis de cocher les missions pro de la semaine inscrites sur mon bullet journal avant le réveil des enfants. Machinalement. Pour avancer. L’arrivée d’un mail avec plusieurs pages d’une maquette me remonte le moral. C’est l’intérêt d’un projet collectif ambitieux. Il ne se concrétise que par la force des uns et des autres. La synergie entre des envies, des compétences, des tempéraments. Un équilibre entre les phases de découragement des uns et l’ébullition des autres. Ce mail tombe à point.

Comme un samedi

Une fois que les enfants sont levés, ce vendredi se déroule comme un samedi : rangement, ménage. L’après-midi, broderie, tricot et lecture. Le temps nous donne envie avec Violette de regarder un film tout en avançant sur notre coloriage géant acquis au Musée du Quai Branly il y a au moins 7 ou 8 ans. Le programme télé affligeant nous fait éteindre la télé et ranger le coloriage. Ce n’est pas ce week-end ni pendant ce confinement que nous le finirons. Il fait plus de 2 mètres. Violette se décourage. Je persiste. Un jour, il sera fini et accroché dans notre chambre !

Malgré la pluie nous laissons le lapin gambader dehors. Il ne cherche d’ailleurs pas à s’abriter et broute sous les torrents d’eau. Lorsque nous finissons par le rentrer pour le sécher, le poilu se prend pour sa mère et s’applique à le lécher. C’est la mignonnerie du jour.

Bilan de la journée

Boulot : un peu.
Bricolage : ménage, broderie, tricot, coloriage.
Ravitaillement : récupération de ma commande en ligne de fruits et légumes bio des Jardins de Castelnau.
Cuisine : sauté de porc et petits légumes au safran. Les garçons valident, Violette boude la viande. Elle devient presque végétarienne. Sauf pour le chorizo…

Jour 47

Samedi 2 mai
Le soleil est de retour. Le matin, je m’active dans la maison et fait une pause en forêt avec le poilu. L’après-midi, nous nous lançons dans une mission de reprise en main du jardin. Avec l’aide du papa de Violette. Et des enfants. Enfin, Joseph et Violette – Yuri dort…

En famille

C’est assez étrange d’évoluer tous les 4 dans un même espace, de se parler. D’être ensemble plus de 5 mn, 5 ans après la séparation. Nous remplissons notre mission avec succès. Le jardin est nickel. Nous sommes sales et en sueur. Tout le monde s’est parlé gentiment. Je suis touchée. Que les enfants aient participé de bon cœur – presque – sans râler. Mais aussi que le papa de Violette ait proposé son aide. Et que nous arrivions à nous parler gentiment. Si une séparation est toujours une douleur pour les enfants, j’imagine leur apaisement quand ils constatent des rapports sereins. À défaut d’avoir réussi à mener une vie de couple, nous ne nous débrouillons pas trop mal pour la séparation. Qui a dit que la notion de famille impliquait une cohabitation ?

La cuisine et la broderie, c’est la vie

Après le départ de Violette et de son papa, une bonne douche et Je me lance dans une pâtisserie. Après cet effort, je suis en hypo et des bananes se meurent dans la coupe à fruits. Pendant la cuisson des muffins bananes – pâte à tartiner, je me remets à la broderie à la lumière de jour. Quel plaisir d’être propre, fourbue et confortablement installée. C’est ce que j’aime dans l’effort. L’après !

Vans custom broderie

Je termine enfin la broderie de mes Vans commencée il y a un an. Après le tricot et la couture, j’avais très envie de me mettre à la broderie. Découvrir quelques comptes sur Instagram avec des réalisations plus modernes que « La petite maison dans la prairie » m’a fait sauter le pas. Comme celui de Jemma qui customise Vans ou Converse. J’avais une paire de Vans unie et tellement basique que je les portais peu. Je me suis donc lancée dans la broderie sur Vans. Quelle idée ! La toile est tellement dure qu’elle est difficile à piquer. Le concept de chaussures complique aussi la marge de manœuvre pour trouver le bon endroit pour piquer. Quand on débute en broderie, il faut apprendre à bien estimer les distances pour avoir un travail régulier et des motifs harmonieux. Mission quasi impossible sur des Vans…

Commencer et laisser de côté

J’ai la désagréable de manie de démarrer des ouvrages et de ne pas les terminer. Certains ont la zappette facile en télé. Moi, c’est en projet créatif… Après avoir réalisé l’arc-en-ciel et une fleur en m’esquintant les mains, en faisant et défaisant, j’ai laissé mes chaussures de côté pendant quelques mois. J’ai perfectionné mon piqué et mes gestes sur de la toile, des t-shirts. Bref, des supports plus souples pour un apprentissage. Puis, forte de ces expériences, j’ai repris mes tennis et j’ai terminé enfin cette customisation. Je suis ravie. Du résultat, et d’avoir terminé un projet. Et ce n’est pas fini.

Bilan du jour

Bricolage : Vans brodées, tricot du pull de Violette. Et jardin nickel, rasé, débarrassé des bambous, du lierre. Cette nudité ne me ressemble pas. Je me rassure en me disant que la nature va vite reprendre ces droits. Et que pendant ce temps, ma propriétaire a perdu une raison de râler.
Cuisine : muffins, saucisses, pommes de terre à l’eau (toujours en hypo), gariguettes des Landes.
Projet : terminer TOUS mes projets en cours pendant le confinement ! Une trousse brodée, une tête de rêne, des pochettes pour ranger les lingettes démaquillantes maison. Plus que une semaine, c’est pas gagné…

Jour 48

Dimanche 3 mai
Le soleil est toujours là. Je ne dors jamais les volets fermés. J’aime cet indicateur horaire et météo naturel. Je me lève tôt pour en profiter. Étendre la lessive au soleil quand le village dort encore. Partir en forêt avec mon poilu préféré. Avoir le reste de la matinée pour cuisiner, lire, tricoter, coudre.

Trouver sa place

J’ai connu quelques mésaventures dans la vie. Humaines, financières, professionnelles. Mais il y a au moins quelque chose que j’ai réussi – après mes enfants of course : ma migration dans les Landes. Je suis née et j’ai grandi en banlieue parisienne. Citadine de naissance, je pense que je suis campagnarde au fond de moi. J’aime la nature, c’est là que je me sens le mieux. En forêt, au bord de l’océan. Au calme et entourée par de grandes étendues naturelles. Installée depuis presque 12 ans dans les Landes, je savoure quotidiennement le bonheur d’être ici. C’est la première fois de ma vie, depuis que je vis dans ce paradis, que je suis contente de partir en vacances ET de rentrer. 12 ans que j’ai le sentiment de vivre en vacances. Que j’ai trouvé ma place. Est-il utile de préciser que cette impression est largement renforcée avec le confinement ?

Chien husky siberien foret des landes confinement

Transpirer sans bouger

Après une pause café – lecture, je reprends une trousse brodée à l’abandon depuis plusieurs mois. J’ai terminé la broderie, il reste la réalisation de la trousse. Comme je trouvais le mode d’emploi trop sommaire pour la piètre couturière que je suis, je l’avais laissé de côté pour le reprendre en compagnie de mon amie Soso, mon mentor en tricot, couture. Confinement oblige, je me motive en me répétant comme un mantra « Tu peux le faire » ! Je lis et relis la marche à suivre, je mesure, je tourne et retourne les tissus. Je me décide à couper. J’essaye d’assembler le tout dans le bon sens avant de me lancer dans la couture. Je transpire, fronce les sourcils. Joseph se lève et me sauve. Je vais préparer le brunch.

Le casse-tête de l’école

On termine ce dimanche en détente avec le retour de Violette. Demain reprise de l’école à la maison. Et peut-être dans une semaine à l’école tout court. Je n’ai pas encore pris ma décision. Un mail honnête du directeur m’apaise. Ils ne connaissent pas encore toutes les mesures à mettre en place. Ils vont y travailler la semaine prochaine et nous informerons des conditions d’accueil des enfants afin que nous puissions nous décider sur leur réintégration. J’imagine que certains parents salariés n’ont pas le choix. Le confinement s’arrête, ils doivent retourner travailler. Même s’il est plus complexe de travailler avec Violette et l’école à la maison, j’ai ce luxe. Je ne m’en priverai pas si je réalise que les pauvres enseignants et employés communaux n’ont pas les moyens d’appliquer les 60 pages de directives du ministère…

Bilan du jour

Yoga : 1. Quelle bêtise de ne pas m’y coller tous les jours. Prendre le temps pendant ce confinement. Les étirements détendent mes muscles endoloris par la mission SOS jardin de la veille.
Bricolage : J’ai abandonné mes velléités d’autonomie en couture, j’attends la fin du confinement pour profiter des conseils avisés de ma coach. Dans loisirs, il y a la notion de plaisir, pas de stress ! Reprise du tricot de Violette.
Cuisine : pain cuit en cocotte, brunch avec une omelette aux aillets et un délicieux smoothie jus d’orange frais, bananes, framboises, glace à la vanille, préparé par Joseph. + nouilles chinoises maison le soir. La cuisine, c’est la vie.

brunch dimanche confinement pain maison omelette aillets smoothie

Confinement / jours 29 &30 : entre espoir et réserve

Journal d’un isolement

Se confiner : S’enfermer, être enfermé dans un lieu (Larousse). Après le discours du Président et le prolongement du confinement jusqu’au 11 mai, la France se divise en deux camps. Certains reprennent espoir avec cette échéance et se projettent dans l’après. D’autres restent plus dubitatifs sur la faisabilité et les répercussions d’un dé-confinement. Entre les deux, mon cœur balance. Pendant ce temps, on poursuit notre recherche d’équilibre dans la nature, la cuisine et la lecture.

Jour 29

Mardi 14 avril
La forêt, beaucoup plus fréquentée depuis le confinement, ressemblait au périph en heure de pointe ce matin. Si je me réjouis que les poilus du quartier sortent plus qu’à l’accoutumée, ce n’est pas le moment où j’éprouve le besoin de sociabiliser. Nous empruntons donc des chemins de traverse. Avec leur lot de ronces et de tiques. Mais aussi d’odeurs d’animaux sauvages. Mon poilu est ravi.

balade animal de compagnie chien confinement

La France en éveil malgré le confinement

Assez étrangement, les gens se sont réveillés. J’ai reçu de nombreux appels et mails pour le travail toute la journée. Est-ce que ce 29ème jour depuis la fermeture des école et le 28ème depuis le confinement symbolise la digestion de cette période irréelle et la fin de la mise en veille professionnelle ? Est-ce l’annonce du 11 mai par notre Président ?

Pourtant, cette date représente plus un nouveau prolongement de la période de confinement qu’une issue. S’il a évoqué la reprise de l’école et envisagé un dé-confinement, les bémols et les conditions étaient nombreux. Beaucoup ont critiqué la réouverture des écoles et des crèches. Malgré ces doutes, l’annonce de ce jour représente pour beaucoup de personnes une lueur d’espoir. De plus en plus de restaurants et magasins autres que alimentaires proposent des services de drive. Aussi incertaine qu’elle soit, l’échéance annoncée permet d’envisager la vie d’après, les projets. Je me remets donc au boulot sérieusement.

Apprenti commis de cuisine

En attendant une éventuelle reprise de l’école, il faut continuer à faire les devoirs. Après les maths, l’espagnol, Joseph se lance dans la réalisation de sa charlotte au fraises pour le cours de cuisine. Les biscuits à la cuillère sont prêts, il ne lui reste plus qu’à préparer un appareil à bavarois avec de la chantilly et des fraises puis d’assembler le tout. Encore une fois, je me transforme en commis pour ne pas l’abandonner à l’apprentissage de gestes et de techniques qu’il n’a jamais pratiqués.

Malgré ma passion pour la cuisine, j’avoue parfois être larguée par certains termes ou procédés – mais pourquoi donc ces biscuits à la cuillère ne montent pas ? Là encore, je me demande comment font les élèves dont les parents ne cuisinent pas. L’enseignement à distance n’est pas la meilleure méthode pour les matières techniques ou artisanales. Je me console avec le fait que Joseph n’a pas choisi chaudronnerie ou menuiserie…

Répartition des tâches

Le soir, c’est Yuri qui s’attèle à la préparation du repas. Depuis presque un an, j’ai copié ma copine Christel qui a instauré chez elle un roulement de la préparation des repas avec son mari et ses enfants. Faute de mari, c’est donc avec les garçons que nous pratiquons cette répartition. Ils réalisent des choses simples mais cela me décharge énormément plusieurs fois par semaine de la question qui taraude toutes les ménagères : qu’est-ce que je vais faire à manger ce soir ? Et qui me laisse du temps libre pour d’autres tâches ménagères ou des loisirs. Je vous assure que tricoter ou lire sur le canapé pendant que votre progéniture s’agite en cuisine est plus que savoureux.

Cette répartition des tâches présente aussi une dimension sociale : les ados sortent de leur chambre et parlent. Ainsi qu’un rôle éducatif : en apprenant à cuisiner des basiques, ils ne mangeront pas que des céréales et des gâteaux secs une fois qu’ils auront quitté le nid. Le fait de gagner des points auprès de mes futures belles-filles est en bonus.

Égalité homme / femme à la maison

Pour le reste des tâches ménagères, chacun s’occupe du ménage de sa chambre. Ils m’aident aussi – y compris Violette – pour mettre et débarrasser la table, vider le lave-vaisselle, sortir les poubelles, gérer le bois de chauffage. Ce n’est pas de l’esclavage mais une juste répartition des obligations de la vie quotidienne. Afin que je ne devienne pas leur esclave – nuance. Et qui libère du temps pour m’occuper d’eux : faire le taxi, les aider aux devoirs, les écouter, jouer… Une manière de faire plutôt naturelle et pourtant je ressens parfois que je reste malheureusement une avant-gardiste. Les garçons m’ont souvent confié l’étonnement de leurs copains ou des parents des copains s’ils évoquent l’une de ces missions. L’égalité homme-femme, ce n’est pas pour tout de suite…

Bilan de la journée

Boulot : presque une journée normale !
Cuisine : Les pasta de Yuri ! Glace à la fraise maison. Il restait du mix chantilly fraises, je l’ai recyclé en glace avec la sorbetière. C’était délicieux et m’a déculpabilisé pour la non-utilisation de cet appareil depuis 2 ans…
Bricolage : j’ai fini ma broderie Fuck You d’après la grille de Brode Pute et je n’en suis pas peu fière ! La broderie est déjà une thérapie en soi – lavage de cerveau garanti en étant focus sur une activité au point de tout oublier + satisfaction du travail manuel accompli. Celle-ci m’a en plus vidé de mes énergies négatives. Les injures brodées s’ajoutent donc aux injures verbales pour canaliser ma colère. Brode Pute devrait être remboursée par la sécu. Pour retrouver sa grille et ma philosophie de la vulgarité, c’est par !

broderie au point de croix grille Brode Pute

Jour 30

Mercredi 15 avril
Levés tôt. Et cette marque du pluriel ne concerne pas le poilu mais Joseph ! Il a classe virtuelle avec le prof de cuisine à 8h30. Il est au bout de sa vie… À 9h30, fin du cours : il retourne se coucher !

Le frigo est déjà presque vide alors que les dernières courses remontent à jeudi (supermarché) et vendredi (primeur bio)… Les enfants ont un sacré appétit, nous cuisinons beaucoup. Et je ne suis pas encore au point pour estimer la quantité de nourriture pour une semaine. En effet, pour ne pas gâcher, j’ai pris l’habitude depuis plusieurs années de faire les courses pour 2 ou 3 jours. Chez le primeur, le boucher, la Vrac Mobile. J’achète seulement ce qui nous manque. Je cuisine en priorité ce que j’ai avant de faire de nouveaux achats.

Fin de la pénurie due au confinement ?

Depuis un mois, pour respecter au maximum le confinement, j’essaye comme tout le monde d’espacer les courses. Et de prévoir pour une semaine entière. Mais avec 2 repas par jour plus les petit-déj’ et les goûters pour 4 personnes, cela fait trop de quantité pour mon esprit minimaliste. Je repars donc en mission réapprovisionnement… Le magasin Vrac & Bio est fermé. Pour ne pas être sortie pour rien, je fais quelques courses dans un mini-supermarché. Les rayons semblent plus fournis – la farine a refait son apparition. Sortir de la pénurie de vivres confirme un retour à une vie normale. Un petit signe. Mais un signe quand même.

Au retour des courses, je récupère Violette. La maison se réveille brutalement avec ses idées, ses questions, ses envies. Elle est en pleine forme ! La maison avec et sans Violette, c’est vraiment « deux salles, deux ambiances » ! Et on célèbre Pâques et son retour tous ensemble avec une chasse aux chocolats dans le jardin. Sorte de course contre la montre pour en trouver le plus. Et les sauver du poilu.

Bilan de la journée

Boulot : à fond.
Cuisine : dégustation de la charlotte aux fraises de Jo, succulente. La présentation n’est pas parfaite mais ça viendra, il débute ! Yuri et Violette ne sont pas friands de desserts aux fruits. Joseph et moi allons devoir nous sacrifier.

Charlotte aux fraises avec biscuits à la cuillère maison
Hachis parmentier / salade, un bon plat des famille qui satisfait l’appétit des gars et réjouit Violette.
Pain en cocotte à la farine de Kamut, une céréale cultivée à l’origine en Egypte et aujourd’hui principalement au Canada de manière biologique (après l’abandon de sa culture, c’est un canadien qui en a retrouvé une graine !). Plus riche en fibres, protéines et minéraux que la farine de blé. Cette céréale fait un bon score au scrabble aussi.

pain maison à la farine de kamut et cuit en cocotte
Lecture : J’ai mis de côté le livre rocambolesque de Exley, À la merci du désir. Plutôt besoin de douceur et sa vie chaotique ne remplit pas ce critère. À la place, je me suis plongée dans Le Liseur du 6h27, de Jean-Paul Didierlaurent. Si là encore les personnages, des gens ordinaires, se trimballent quelques névroses, ce titre poétique recèle la tendresse et l’humanité qu’il me fallait. Comme une envie de lecture optimiste ! Je l’ai acheté en édition folio il y a quelques semaines. En vieillissant, j’apprécie les belles éditions brochées. Mais J’aime toujours autant les poches, ils me rappellent ma vie d’étudiante. Quand j’étais jeune et jolie.