Too Good To Go

J’ai adopté l’Appli anti-gaspi alimentaire

À défaut de pouvoir sauver le monde d’ultra-consommation dans lequel nous évoluons, je poursuis humblement mon cheminement vers une vie plus censée et modeste. J’utilise depuis quelques mois l’application Too Good To go ! Lancée en 2016 par une jeune Scandinave, elle permet aux commerçants de mettre en vente leurs invendus du jour et aux consommateurs de les acheter à moindre coût. Des produits alimentaires principalement. Je l’avais téléchargée au moment de son lancement mais pas utilisée car le nombre de commerçants participants dans mon coin du Sud des Landes n’étaient pas très conséquents. J’avais fini par la désinstaller.

Aujourd’hui, je suis toujours dans le Sud des Landes mais dans une commune plus importante. Et l’appli, après quelques années, a conquis plus de commerçants. Je l’ai donc réinstallée et cette fois, je l’utilise !

panier too good to go boulangerie snacking
L’un des derniers paniers Too Goog To Go réservé en boulangerie !

Le fonctionnement de Too Good To Go

Le principe est simple : après avoir créé votre compte, il suffit de géolocaliser les commerçants qui proposent leurs invendus du jour. En général, le panier anti-gaspi d’une valeur de 12 € est vendu 3,99 €. Le contenu est surprise en fonction des invendus du jour. L’appli précise l’adresse du commerçant, le nombre de kilomètres qui vous sépare et les heures de récupération du panier. Si tout vous convient, vous payez en ligne. Pendant la tranche horaire indiquée, vous allez récupérer votre panier en montrant votre réservation sur votre téléphone. Vous pouvez ensuite noter le commerçant sur la valeur et la qualité des produits, l’accueil, etc.

J’ai toujours été une adepte des rayons promos alimentaires dans les épiceries ou supermarchés. D’abord parce que cela permet de faire des économies. Mais surtout parce que je ne supporte pas le gâchis. Étudiante, j’ai travaillé dans un supermarché. Le dérèglement climatique et la protection de l’environnement n’étaient pas encore des sujets d’actualité. Pourtant, déjà à l’époque, j’ai été traumatisée par les kilos quotidiens d’aliments jetés à la poubelle dans ce supermarché !

Quand j’achète un aliment le jour de sa date de péremption, j’ai l’impression de faire ma part. Too Good To Go représente un outil parfait pour moi ! L’application fonctionne très bien. C’est très simple : réserver un panier prends quelques secondes. Tout comme la récupération puisque tout est payé ! Les commerçants qui se débarrassent jouent bien le jeu et les paniers sont toujours bien garnis, voire dépassent la valeur initiale de 12 €.

Exemples de paniers to good to go

J’ai une épicerie bio à quelques mètres de chez moi qui est inscrite sur l’appli. Je peux donc acheter des produits bio 4 € au lieu de 12 € et aller les chercher à pied en passant par la forêt avec le poilu sans polluer la planète. Anti-gaspi + économies + promenade + déplacement doux + surprise du panier = immense source de satisfaction pour l’extrémiste que je suis. L’un des derniers paniers de cette épicerie comprenaient : 1 salade, 1 kilo de tomates (les dernières de la saison), 1 betterave crue, 500 g de champignons de Paris, 1 oignon, 1 banane, 4 yaourts au lait de brebis. Pour 3,99 € !

Autre exemple dans une épicerie de centre-ville : 1 sachet de mâche, 1 paquet de gâteaux secs au chocolat et bio, 4 tranches de jambon blanc, 1 magret de canard, 1 paquet de muffins, 1 édam au cumin.
Une autre fois : 1 pot de rillettes de poulet rôti, 2 sachets de mâche et roquette, 4 petits pot de crème café, 1 gros pot de fromage blanc, 1 fromage de brebis, 1 pot de Houmous, 1 sachet de pain de mie.
À chaque fois, 3,99 € pour au moins 12 € de valeur !

Mon dernier achat Too Good To Go en boulangerie cette semaine : 2 salades composées, 2 wraps et 2 donuts. Ce jour-là, j’étais sans enfant et le frigo vide. J’ai donc payé 3,99 € pour 2 repas équilibrés et savoureux. J’adooore !

Les avantages de Too Good To Go

  • Participer à la protection de l’environnement en évitant le gâchis alimentaire. L’appli précise que « chaque repas sauvé permet d’économiser 2,5 kg de CO2. Autant que de charger votre smartphone 422 fois ! »
  • Économiser de l’argent : 70 % en moyenne sur un panier. Autant vous dire que pour une maman solo de 3 enfants, c’est un argument non-négligeable. Toutes les fois, les paniers étaient bien garnis.
  • Mettre de la fantaisie dans son quotidien. Je sais que le fait que le panier soit surprise ne convient pas à tout le monde. Moi j’adore ! J’aime cuisiner mais trouver des idées de repas représente un casse-tête chinois presque quotidien. Inévitablement, j’ai tendance à tourner en rond avec les mêmes ingrédients, les mêmes recettes. Avec ce panier surprise, je m’adapte et improvise de nouvelles recettes. En plus, certains produits sont de marques que j’achète rarement. Cela permet de faire des découvertes, de tester. À chaque panier, j’ai le sentiment que l’on devient des super-héros – on a sauvé des aliments de la poubelle. Mais aussi des aventuriers culinaires ! J’ai découvert par exemple que je n’aimais vraiment pas les yaourts au lait de soja mais qu’avec la confiture maison de framboise de ma copine Sophie, ils étaient très bons !
exemple panier boulangerie appli too good to go
Un autre exemple de panier boulangerie : 2 pains bagnat, des chouquettes et une excellente tarte amandes-abricots-raisins pour 4 à 6 personnes… Le tout pour 3,99 € !

Les inconvénients de Too Good To Go

  • La composition surprise : certaines personnes aiment consommer uniquement les produits qu’ils connaissent. J’ai recommandé l’appli à mon fils étudiant à Bordeaux mais ce n’est pas un aventurier du goût. Ce petit papy de 21 ans aime savoir ce qu’il achète, acheter toujours les mêmes produits et les mêmes marques.
  • La fraîcheur des aliments : pour les produits d’épicerie, la date de péremption est en général celle du jour donc rien de grave, vous pouvez les consommez quelques jours après. Pour les aliments frais, il faut parfois les consommer le jour même. Je pense aux légumes parfois défraichis. Pour la viande, il est toujours possible de la congeler mais il faut avoir un congélateur.
  • Le type d’aliments : quelques fois, le panier comporte un aliment de base pour faire un repas (une viande, des légumes). Mais il arrive qu’il contiennent plus des produits « snacking ». Cela ne dérangera pas les plus jeunes qui vivent seul ou les gens qui aiment manger sur le pouce. Mais si, vous souhaitez préparer un repas, ne comptez pas uniquement sur le panier Too Good To Go ! Selon le commerçant et le panier du jour, c’est parfois seulement un complément.

Éviter le gâchis mais ne pas surconsommer

Certains restaurateurs proposent des plats. Mais je n’ai pas encore testé. J’ai même aperçu une vente d’une serre avec des plantes soldés. Je n’en avais pas besoin donc je n’ai rien acheté. Cela peut devenir le risque avec cette appli. Les prix sont très attractifs. On pourrait être tenté d’acheter sans en avoir vraiment besoin. Il faut alors se rappeler pourquoi on l’utilise : éviter le gâchis ! Et privilégier son utilisation les jours de frigo vide. Comme je n’aime pas jeter, je ne fais jamais de plein de courses. Donc le frigo est souvent vide… Définitivement, des clients parfaits pour Too Good To Go 😉

Vivre sans déchets ?

Défi : Réduire l’impact de notre famille sur l’environnement

Depuis plusieurs mois, je tente avec l’aide de mes 3 enfants de réduire au maximum la production de déchets au sein de notre foyer. Vivre sans déchets en France ou dans n’importe quel pays développé semble impossible. Cela n’empêche pas de les réduire… Cette expérience, loin d’être simple, a le mérite de modifier de manière positive notre mode de consommation, d’alimentation. Mais également d’engendrer des conversations familiales passionnantes. Et paradoxalement de faire quelques économies !

Manger bio et local

We feed the world, film documentaire édifiant a bouleversé mes habitudes de consommation.Étant proche de la nature, sensible à sa beauté, je développe depuis plusieurs années un comportement de plus en plus écolo. Je tente, à mon échelle, de réduire mon impact sur l’environnement. Évidemment, je ne jette aucun déchet autre que dans une poubelle. Y compris mes mégots. Et je trie mes déchets. Je recycle les déchets biodégradables dans un compost. Puis j’ai découvert des documentaires tels We feed the world, Le marché de la faim en 2005. J’ai pris une grosse claque. Ce film est passionnant et déprimant à la fois. Mais je vous le conseille (toujours disponible aux éditions Montparnasse).

 

Je suis devenue plus exigeante sur la provenance des aliments. J’ai commencé à acheter mes fruits et légumes, ma viande, etc. d’origine française voire locale. Je ne dirai pas que je devenue locavore car je ne peux m’empêcher de consommer des produits impossibles à produire dans le sud ouest de la France : café, thé… Idem pour les enfants : bananes, oranges…

 

No impact man : une révélation !

No impact man, de colin Beaven ou le défi de réduire son impact sur l'environnement en vivant à New-York.Je vous conseille également l’excellent ouvrage de Colin Beaven à ce sujet : No Impact Man, publié en France chez 10-18. Ou l’expérience d’un couple new-yorkais parents d’une petite fille qui tente le défi de réduire au maximum leur impact sur l’environnement pendant un an. A tous niveaux : alimentation, hygiène, consommation, énergies. Leur expérience est extrême mais elle a le mérite d’identifier clairement les obstacles au quotidien dans une grande ville, avec des enfants et lorsqu’on travaille ! Parce que oui, bien sûr, vivre sans électricité en autarcie alimentaire est toujours plus simple en rase campagne… A la fin de leur année expérimentale, ils ont repris une vie « normale » sur certains aspects. Mais ils ont aussi adopté de nombreux gestes qui préservent l’environnement mais aussi leur santé ou leurs relations familiales et sociales (lisez-le, il est passionnant !).

De saison, local, bio, sans emballage…

Enfin bref, ces documentaires, ces livres m’ont fait réfléchir et poussé à consommer autrement. Je boycotte certains produits fabriqués par certaines marques non-respectueuses de l’environnement ni des humains ou qui utilisent des ingrédients nocifs pour la santé (toutes les marques du groupe Nestlé par exemple au grand désarroi de mon fils ainé qui adoooore les Chocapic). Pas de produits suremballés non plus chez nous (sachets individuels emballés dans un autre sachet tels que les chips, les brioches, les gourdes de compote au grand désespoir de ma fille de 6 ans qui adoooore les portions individuels « parce que c’est trop mignon »). J’achète les fruits et légumes de saison et le plus localement possible. Dès que possible (selon l’origine et le prix), des produits bio. Et je bannis les plats préparés ou produits de l’industrie  agroalimentaire. En essayant de faire le maximum moi-même : pain, yaourts, goûters, repas…

Acheter en vrac pour réduire ses déchets.
Les livres de la famille Zéro Déchets pour trouver de bonnes idées de solutions alternatives.

Et les enfants dans tout ça…

Ces premiers pas de consommateur responsable ne sont pas sans heurts avec mes enfants. Oui, ils préfèrent certaines marques, aliments, formats. Mais je tiens bon et leur explique pourquoi. Maintenant, ils me connaissent et se sont fait une raison. Cela a le mérite de les faire réfléchir aussi, de leur faire adopter les bons réflexes. Avant de me demander d’acheter certains fruits, ma fille me demande d’abord si c’est la saison. Et ensuite, s’ils viennent de France !

Ils acceptent aussi parce que parfois, je craque ! Pour leur faire plaisir. Ne pas les braquer. En général, je le fais pour les départs en vacances. J’achète des gourdes de compotes, des gateaux emballés (mais bio) et… du coca pour mon grand ! Cela reste exceptionnel car on ne part pas en vacances tous les mois. Et comme ils ont rarement l’occasion d’en consommer, ils apprécient d’autant plus. Ce qui correspond à une autre de mes lubies : la patience et la rareté développe la jouissance… Mais ne nous égarons pas, c’est un autre sujet !

Une éducation au goût ?

Les enfants ont aussi découvert que ce mode de consommation à contre-courant de la majorité de leurs copains et parfois frustrant présente des côtés appréciables. Quand leurs amis viennent à la maison ou qu’ils vont chez eux, ils prennent conscience du temps que je passe dans la cuisine et des différences de goûts entre l’industriel et le fait-maison… Attention, je ne condamne pas les parents qui ne cusinent pas ! Si je cuisine, c’est parce que j’aime ça. C’est une des mes occupations principales le week-end ! Et la semaine, je sais très bien que je peux le faire grâce à mon emploi du temps de travailleuse indépendante. Mais je ne passe pas une heure tous les soirs dans la cuisine. J’ai appris à développer des recettes ultra simples qui nécessitent peu de temps de préparation… Je suis indépendante, mais je travaille quand même ! (Ce qui me donne l’idée d’un autre article : idées de menus très simple à réaliser en 30 mn chrono !)

Jusqu’au zéro déchets…

Je fais la plupart de mes courses au marché, dans mon épicerie bio, chez le primeur et le boucher. Je ne vais au supermarché que pour les objets ou aliments du quotidien que je ne trouve pas ailleurs. Et pourtant, j’avais le sentiment de ne pas faire encore assez… Jusqu’à l’arrivée de la Vrac Mobile !

La Vrac Mobile

Pour atteindre le zéro déchet :la vrac mobile, épicerie ambulante de produits bio et locaux vendus en vrac
La Vrac Mobile, épicerie ambulante qui passe à Soorts-Hossegor et permet de réduire nos déchets avec la vente en vrac de produits bio et locaux !

Deux jeunes femmes adorables ont eu l’excellente idée (et le courage) de se lancer dans la création d’une épicerie ambulante de produits bio et / ou locaux en vrac, sans emballage. Aliments secs, produits d’hygiène et d’entretien, condiments, thé, café, leur Vrac Mobile propose de nombreux produits du quotidien. Le principe est simple : vous venez avec vos pots, sachets, bocaux et vous achetez la quantité que vous souhaitez. Si vous arrivez les mains vides, elles vous offrent des sachets en papier (recyclés et réutilisables)  ou vendent des bocaux à prix très abordables. Elles tournent avec leur joli camion (Willy) au Pays Basque et dans le Sud des Landes. Chez moi, elles sont à Hossegor le vendredi après-midi et le samedi matin. Et leur arrivée a été une révélation ! J’ai commencé par acheter les produits que j’avais l’habitude d’utiliser mais en vrac : farine, pâte, riz, sucre, café, huile, vinaigre blanc. Puis j’ai aussi changé mes habitudes avec des produits que je ne connaissais pas : farine de pois chiches, pâtes au piment ou à la spiruline, cristaux de soude…

Le nerf de la guerre : le prix !

Financièrement, je m’y retrouve. Les tarifs ne sont pas toujours comme on le croit beaucoup plus élevés. Les prix proposés dans la Vrac Mobile sont plutôt abordables pour des produits bio et / ou locaux. 19 centimes les 100 g de farine par exemple… Pour la viande chez le boucher, j’opte pour des lots que je congèle. Et on en mange moins ! Pareil pour le fromage acheté sur le marché : il est meilleur, on en achète moins et on le déguste ! Idem pour les fruits et légumes. Avec les marchés presque quotidiens, j’en achète moins. Donc ils sont mangés, on n’en jette pas.

Enfin, réaliser soi-même les plats du quotidien, les goûters, les yaourts… Cela demande un peu de temps, beaucoup d’amour mais surtout des ingrédients de base abordables ! Franchement, je ne fais pas l’addition de toutes mes courses mais je n’ai pas l’impression de dépenser plus. Je ne fais pas partie des hauts salaires et j’arrive à nourrir ma famille de cette façon. Donc c’est possible ! C’est un choix de vie. On mange mieux, des produits sains en produisant un minimum de déchets.

Les limites de notre expérience

Nous avons réussi à réduire nos déchets : je vais moins au container à poubelle et au point de cyclage. Mais on peut encore s’améliorer. Parfois, je me demande comment. Exemple : je n’achète plus de jus d’orange. Donc on ne jette plus de bouteilles plastiques ou verre. Mais on jette beaucoup de peaux d’oranges qui ont servies à notre jus du matin ! On est 4, faites le compte… Comme les agrumes ne sont pas conseillés dans le compost, elles atterrissent dans la poubelle. Et Rien que ce geste matinal la remplit beaucoup… Enfin, je dois encore me creuser la tête pour éviter certains produits emballés… sans pour autant perdre du temps en course ou en préparation…

Les points positifs

le pain à la farine de pois chiches, plein de bons nutriments pour la santé mais pas au gout des enfants...
Le pain fait maison à la farine de pois chiches achetée en vrac : plein de bons nutriments pour la santé mais pas au goût des enfants…

On consomme différemment mais mieux ! Des aliments sains moins dangereux pour la santé que les produits de l’industrie agro-alimentaire. Riches au choix en sel, sucre, huile de palme, OGM, conservateurs, colorants, etc. Des aliments différents, nouveaux. Les enfants sont curieux chaque semaine de savoir ce que j’ai pu trouver à la Vrac Mobile. Ils se sentent un peu des aventuriers du goût ! Souvent ils aiment. Comme les pâtes vertes à la spiruline, les haricots noirs. Parfois moins… Mon pain à la farine de pois chiche n’a pas eu un franc succès chez tous les enfants… (Si vous avez d’autres recettes, je suis preneuse !)

 

 

 

 

 

 

Poursuivre le défi

J’essaye de pousser l’expérience plus loin de jour en jour. Je fabrique depuis quelques semaines ma lessive, et depuis quelques jours mon produit lave-vaisselle. Très simple à faire, efficaces et… Plus économiques que les produits polluants vendus en supermarché ! Bref, avec le presque zéro déchets, on ne s’ennuie pas… C’est devenu un défi quotidien, un jeu ! Si vous aimez y jouer aussi, n’hésitez pas à partager votre expérience avec moi, vos recettes !

Pour aller plus loin

Les sceptiques ou ceux qui veulent en savoir plus peuvent se plonger dans les excellentes, très documentées et édifiantes enquêtes de la journaliste Marie-Monique Robin : Le Monde selon Monsanto, Notre poison quotidien et / ou Les Moissons du futur. Ils existent en films documentaire et en livres, et sont traduits en plusieurs langues. Il y a urgence ! Si mes petits gestes ne sont qu’une goutte d’eau à l’échelle de la planète, je crois à la théorie du colibri. Si chacun de nous fait sa part, modifie son mode de consommation, l’environnement se portera toujours mieux. Et je veux croire que la généralisation de ces pratiques aura une influence sur les politiques de l’industrie agro-alimentaire… Et oui, je suis joueuse et naïve positive !

 

Enregistrer

Enregistrer

Enregistrer

Enregistrer

Enregistrer

Enregistrer

Enregistrer

Enregistrer

Enregistrer

Enregistrer

Enregistrer

Enregistrer

Enregistrer

Enregistrer