Confinement / jours 53 à 55 : derniers jours

Journal d’un isolement

Se confiner : S’enfermer, être enfermé dans un lieu (Larousse). Cela fait 55 jours que je tiens ce journal de cette période si particulière. J’ai souvent essayé de me mettre à la place de gens vivant dans un pays en situation exceptionnelle comme la guerre, la famine, un système politique différent. (oui la notion d’empathie va loin chez moi). Si nous ne sommes pas arrivés à ces extrêmes, le chamboulement de nos vies m’a donné envie de l’écrire, de garder une trace. Cet exutoire a permis aussi de garder le lien malgré l’isolement. Je clos aujourd’hui nos 55 jours de confinement.

Jour 53

Vendredi 8 mai
À l’inverse d’une majorité de français au chômage technique qui ne fait plus la différence entre les jours de la semaine et les week-end, j’accueille ce jour férié avec grand plaisir.

Violette passe le pont chez son papa. Commence donc une vrai pause de l’école à la maison, de la logistique enfant et du boulot. Ce vendredi se déroule comme un samedi : ménage, rangement et loisirs. Je profite au maximum de l’heure autorisée de sortie avec le poilu.

chien confinement landes pomme de pin

L’après-midi, c’est Joseph qui s’y colle. Parce que le chien a besoin de deux promenades. Et parce que ça fait prendre l’air à mon ado, l’éloigne de son écran… Mais depuis une semaine, le poilu fait de la résistance. Il se réjouit de voir la laisse puis se calme quand il s’aperçoit que je ne viens pas. À force de motivation, il finit par sortir. Mais jamais longtemps. Ils reviennent au bout de quelques minutes car il refuse d’avancer et fait marche-arrière…

Dépendance affective

Depuis que j’ai adopté ce chien il y a presque 5 ans à la SPA, je suis consciente que nous développons tous les 2 les symptômes de la dépendance affective. Lui parce que je l’ai sorti du refuge et d’une vie antérieure où il semble avoir été battu. Moi parce qu’il est arrivé au moment de ma séparation avec le papa de Violette. Pour toutes ces raisons, j’ai décidé à l’époque de n’appliquer aucune des règles de bon sens quant à la vie avec un chien. La seule consigne était le plaisir.

Il a par exemple le droit de se coucher sur le canapé et dans mon lit. Psychologiquement, cette proximité nous fait du bien à tous les deux. Son caractère non dominant fait qu’il n’en abuse pas. Sur le plan hygiénique, cela nécessite plus de ménage et un changement de linge de lit plus fréquent. Mais comme j’adore la sensation des draps propres, je ne me plains pas. Et la maison n’a jamais été aussi propre depuis que nous avons le poilu. Vous passez l’aspirateur tous les jours sur le canapé, vous ?

Déconfinement canin

Comme il est bien calmé après ses escapades quotidiennes en pleine nature et super sage, je peux l’emmener partout. Au bureau, en rendez-vous, en course, en vélo. Nous sommes rarement séparés. Donc en totale fusion. Je lis dans son regard son amour infini. Je lui parle comme une mamie à son chat. Nous sommes beaucoup l’un pour l’autre. Nous nous sommes sauvés. Je comprendrais que vous ne compreniez pas. Ou que vous trouviez ça ridicule. Moi-même – réputée pour mon regard critique hyper développé – je nous trouve parfois absurdes. Enfin, surtout moi. Mais au diable les conventions, on se fait du bien.

La vie quotidienne nous impose parfois des séparations. Ce n’est plus vraiment le cas depuis le confinement. Et le poilu en a profité pour développer à l’extrême ce lien de dépendance. Il faudra par conséquent penser à le déconfiner en douceur pour ne pas le faire souffrir…

Bilan du jour

Bricolage : ménage, repassage (juste pour Joseph à cause de son allergie aux acariens car je suis allergique au repassage). Mais aussi grand rangement : toujours dans l’optique de déménager, j’ai établi un plan de tri et rangement de toutes les étagères et placards de la maison. Comme tout le monde, je le fais (un peu) à chaque saison. Là, c’est un plan d’envergure. C’est parti ! Broderie sur un t-shirt et tricot l’après-midi.

Fils broderie sur T-shirt

Cuisine : risotto aux asperges et champignons. C’est la pleine saison des asperges dans les Landes. Je les fais souvent froides avec une bonne vinaigrette. J’avais envie de changer. Jo et moi nous nous sommes régalés. Yuri est moins fan des asperges chaudes. Je le note dans mon cahier de « J’ai 3 enfants et pas un seul qui aime les mêmes choses » !

Jour 54

Samedi 9 mai
Obligée de retourner faire des courses pour le prochain cocktail de Joseph – et oui le lycée et donc les travaux pratiques de cuisine / service ont repris -, je traîne les pieds. C’est dingue ces effets anxiogènes de la crise sanitaire et l’impact psychologique ! Au début du confinement, on avait l’impression de partir à Acapulco lorsque l’ont faisait une course. Puis, petit à petit, on s’est tous arrangé pour sortir le moins possible.

De la même manière, dès le début du confinement, je rêvais de boire un coup en terrasse. Aujourd’hui, je ne sais pas si j’en ai encore vraiment envie. Je ne pense pas être angoissée par la contamination du virus. Pourtant, je vis de plus en plus comme une recluse. Je me demande qu’elle sera notre vie déconfinée. Ce moi de mai mais aussi cet été. Et la fin d’année. Allons-nous tous revivre un jour comme avant ? Si oui arriverons-nous à savourer le luxe de nos libertés ?

Conjugaison au futur incertain

C’est la première fois depuis que nous sommes nés que nous ne savons pas de quoi demain sera fait. Cela nous est tous arrivé individuellement à un moment de notre vie. Suite à une rupture, un changement de carrière ou de configuration familiale. Mais pas de manière collective et aussi brutale. Je réalise que malgré mon attitude positive, la crise a réussi à me toucher. Comme vous, comme nous tous.

Il va falloir développer encore et encore des talents d’adaptabilité. Pour continuer à vivre autrement. Avec moins d’insouciance et plus de responsabilités. En se concentrant sur l’essentiel. Des changements dans l’ère du temps qui deviennent impératifs aujourd’hui. Et qui auront l’avantage d’être bénéfiques pour notre planète. Une fois que nous les aurons acceptés, digérés, ils nous ferons certainement le plus grand bien. Le changement, c’est maintenant !

Bilan du jour

Bricolage : poursuite du rangement / tri minutieux. Vivre encore plus légère devient un projet de vie. Tricot.
Cuisine : pain cuit à la cocotte, camembert rôti au four / salade. Avec supplément charcuterie pour les gars, ils n’ont pas – du tout – l’intention de devenir végétariens.
Lecture : alternance de Mermere d’Hugo Verlomme, éditions Actu SF et J’aurais pu devenir millionnaire, j’ai choisi d’être vagabond, de Alexis Jenni, éditions Paulsen. J’aime lire deux livres à la fois. Ces deux-là me plongent en pleine nature et dans des grands espaces chacun à leur manière. Et m’offrent un sentiment de liberté par procuration.

Compta : dépenses du mois d’avril dans mon bullet journal. Je fais ça depuis plus d’un an et cela me permet de contrôler mon budget par poste. Ce mois-ci par exemple, j’ai pu voir que notre budget alimentation a été multiplié par 2 ! La présence de Yuri et les repas du midi expliquent cette hausse. Tout comme notre tendance à compenser l’isolement par la cuisine et la nourriture… Je constate aussi que ces dépenses représentent plus que le budget habituel alimentation et cantine. Normal, les commerces de bouche ne m’appliquent pas une remise en fonction de mon coefficient Caf…

Jour 55

Dimanche 10 mai
On termine ce week-end et le confinement par une alerte orage avec risque d’inondation. Effectivement, en fin de journée hier, on a eu le droit à un bel orage suivi de trombes d’eau. Il pleut encore beaucoup ce matin. Je surveille une accalmie pour sortir le poilu. Phobique des coups de tonnerre, il se remet de sa nuit difficile en ronflant sur le canapé. La balade n’est pas urgente.

Chien mouillé confinement forêt landes

Je profite de ce temps gris pour poursuivre le rangement le matin. Pendant que Yuri termine sa nuit, brunch ensuite en tête-à-tête avec Joseph. puis, promenade humide avec le poilu qui se réjouit de la chute des températures. Avant le retour de Violette, je me mets à la couture de pochettes pour ranger les lingettes démaquillantes fait-maison. Cela faisait plusieurs jours que j’y pensais mais le beau temps m’incitait à préférer la broderie ou le tricot réalisables dans le jardin.

Loisirs de mamie

Plus je vieillis et plus j’apprécie ces tâches manuelles. Elles nécessitent une pleine attention qui vide la tête des soucis. Met en pause les ruminations. Et la satisfaction de fabriquer quelque chose de concret participe aux effets bénéfiques. Parfois, en cas d’humeur maussade, prendre des aiguilles se révèle plus efficace sur le moral que la lecture. J’ai 45 ans et des loisirs de retraités. J’aime la solitude. Des penchants à contre-courant de l’ambiance générale dans les Landes, terre de surf, festivals et concerts.

N’empêche qu’en confinement, ces passions m’ont permis de garder la tête hors de l’eau. Je compte bien les poursuivre après. Je souhaite comme tout le monde que cette période si particulière s’achève pour que la vie reprenne son cours. Et qu’il n’y ait pas de deuxième vague d’épidémie. Broder, coudre, tricoter représente le fil rouge de mon quotidien avant, pendant et après le confinement. Et si les choses rentrent dans l’ordre, ces loisirs ont le mérite de me préparer à une retraite équilibrée dans quelques années. Je suis prête !

couture pochette lingette sois toi et t es belle

 

Bilan du jour

Cuisine : œufs brouillés, pancakes.
Célébration : de notre dernier soir tous les 4. Violette est rentrée et Yuri repart demain à Bordeaux pour bosser. Je commande à emporter chez le fast food local pour leur faire plaisir. On fête aussi le rangement de sa chambre, demandé le premier week-end de confinement et réalisé aujourd’hui… J’ai glissé des masques, du gel hydroalcoolique et des recommandations dans son sac. Il m’écoute en souriant. Il a bientôt 19 ans mais sera toujours mon bébé.

Projets post confinement : poursuivre l’école et le travail à la maison. Trouver un rythme de vie qui nous met à l’abri des risques sans devenir parano. Arrêter ce journal pour reprendre des billets thématiques en lecture, bricolage, cuisine et humeurs. Revoir mes amis et ma famille. Restez positive.

 

 

Confinement / Jours 46 à 48 : reprise en main

Journal d’un isolement

Se confiner : S’enfermer, être enfermé dans un lieu (Larousse). Le moi de mai commence par un long week-end. Parfait pour reprendre les choses en main, se détendre avant la fin du confinement.

Bullet journal mai page de garde

Jour 46

Vendredi 1er mai
Nous y voilà. En mai. Le confinement depuis la mi-mars a fait défiler le temps. Comme si le début du printemps avait été effacé. Cette pause imposée et angoissante a provoqué chez de nombreuses personnes des envies d’activités pour contrer l’ennui. Entre les enfants, le boulot et la logistique famille, je n’ai pas encore eu le plaisir de m’ennuyer. Mais j’ai besoin de décompresser. Par exemple, j’ai pris plus de temps pour préparer la page de garde de mai de mon bullet journal. Plusieurs soirs, j’ai écris, reproduit le mot mai. Un exercice parfait pour me vider la tête. Pour ne pas me laisser avoir par la facilité de la répétition et rester concentrée sur chaque lettre, sa taille, sa position.

Un temps de chien

Jour férié. Pourtant, je travaille un peu. Le temps est pluvieux. Après avoir profité d’une accalmie pour promener le chien, je finis de cocher les missions pro de la semaine inscrites sur mon bullet journal avant le réveil des enfants. Machinalement. Pour avancer. L’arrivée d’un mail avec plusieurs pages d’une maquette me remonte le moral. C’est l’intérêt d’un projet collectif ambitieux. Il ne se concrétise que par la force des uns et des autres. La synergie entre des envies, des compétences, des tempéraments. Un équilibre entre les phases de découragement des uns et l’ébullition des autres. Ce mail tombe à point.

Comme un samedi

Une fois que les enfants sont levés, ce vendredi se déroule comme un samedi : rangement, ménage. L’après-midi, broderie, tricot et lecture. Le temps nous donne envie avec Violette de regarder un film tout en avançant sur notre coloriage géant acquis au Musée du Quai Branly il y a au moins 7 ou 8 ans. Le programme télé affligeant nous fait éteindre la télé et ranger le coloriage. Ce n’est pas ce week-end ni pendant ce confinement que nous le finirons. Il fait plus de 2 mètres. Violette se décourage. Je persiste. Un jour, il sera fini et accroché dans notre chambre !

Malgré la pluie nous laissons le lapin gambader dehors. Il ne cherche d’ailleurs pas à s’abriter et broute sous les torrents d’eau. Lorsque nous finissons par le rentrer pour le sécher, le poilu se prend pour sa mère et s’applique à le lécher. C’est la mignonnerie du jour.

Bilan de la journée

Boulot : un peu.
Bricolage : ménage, broderie, tricot, coloriage.
Ravitaillement : récupération de ma commande en ligne de fruits et légumes bio des Jardins de Castelnau.
Cuisine : sauté de porc et petits légumes au safran. Les garçons valident, Violette boude la viande. Elle devient presque végétarienne. Sauf pour le chorizo…

Jour 47

Samedi 2 mai
Le soleil est de retour. Le matin, je m’active dans la maison et fait une pause en forêt avec le poilu. L’après-midi, nous nous lançons dans une mission de reprise en main du jardin. Avec l’aide du papa de Violette. Et des enfants. Enfin, Joseph et Violette – Yuri dort…

En famille

C’est assez étrange d’évoluer tous les 4 dans un même espace, de se parler. D’être ensemble plus de 5 mn, 5 ans après la séparation. Nous remplissons notre mission avec succès. Le jardin est nickel. Nous sommes sales et en sueur. Tout le monde s’est parlé gentiment. Je suis touchée. Que les enfants aient participé de bon cœur – presque – sans râler. Mais aussi que le papa de Violette ait proposé son aide. Et que nous arrivions à nous parler gentiment. Si une séparation est toujours une douleur pour les enfants, j’imagine leur apaisement quand ils constatent des rapports sereins. À défaut d’avoir réussi à mener une vie de couple, nous ne nous débrouillons pas trop mal pour la séparation. Qui a dit que la notion de famille impliquait une cohabitation ?

La cuisine et la broderie, c’est la vie

Après le départ de Violette et de son papa, une bonne douche et Je me lance dans une pâtisserie. Après cet effort, je suis en hypo et des bananes se meurent dans la coupe à fruits. Pendant la cuisson des muffins bananes – pâte à tartiner, je me remets à la broderie à la lumière de jour. Quel plaisir d’être propre, fourbue et confortablement installée. C’est ce que j’aime dans l’effort. L’après !

Vans custom broderie

Je termine enfin la broderie de mes Vans commencée il y a un an. Après le tricot et la couture, j’avais très envie de me mettre à la broderie. Découvrir quelques comptes sur Instagram avec des réalisations plus modernes que « La petite maison dans la prairie » m’a fait sauter le pas. Comme celui de Jemma qui customise Vans ou Converse. J’avais une paire de Vans unie et tellement basique que je les portais peu. Je me suis donc lancée dans la broderie sur Vans. Quelle idée ! La toile est tellement dure qu’elle est difficile à piquer. Le concept de chaussures complique aussi la marge de manœuvre pour trouver le bon endroit pour piquer. Quand on débute en broderie, il faut apprendre à bien estimer les distances pour avoir un travail régulier et des motifs harmonieux. Mission quasi impossible sur des Vans…

Commencer et laisser de côté

J’ai la désagréable de manie de démarrer des ouvrages et de ne pas les terminer. Certains ont la zappette facile en télé. Moi, c’est en projet créatif… Après avoir réalisé l’arc-en-ciel et une fleur en m’esquintant les mains, en faisant et défaisant, j’ai laissé mes chaussures de côté pendant quelques mois. J’ai perfectionné mon piqué et mes gestes sur de la toile, des t-shirts. Bref, des supports plus souples pour un apprentissage. Puis, forte de ces expériences, j’ai repris mes tennis et j’ai terminé enfin cette customisation. Je suis ravie. Du résultat, et d’avoir terminé un projet. Et ce n’est pas fini.

Bilan du jour

Bricolage : Vans brodées, tricot du pull de Violette. Et jardin nickel, rasé, débarrassé des bambous, du lierre. Cette nudité ne me ressemble pas. Je me rassure en me disant que la nature va vite reprendre ces droits. Et que pendant ce temps, ma propriétaire a perdu une raison de râler.
Cuisine : muffins, saucisses, pommes de terre à l’eau (toujours en hypo), gariguettes des Landes.
Projet : terminer TOUS mes projets en cours pendant le confinement ! Une trousse brodée, une tête de rêne, des pochettes pour ranger les lingettes démaquillantes maison. Plus que une semaine, c’est pas gagné…

Jour 48

Dimanche 3 mai
Le soleil est toujours là. Je ne dors jamais les volets fermés. J’aime cet indicateur horaire et météo naturel. Je me lève tôt pour en profiter. Étendre la lessive au soleil quand le village dort encore. Partir en forêt avec mon poilu préféré. Avoir le reste de la matinée pour cuisiner, lire, tricoter, coudre.

Trouver sa place

J’ai connu quelques mésaventures dans la vie. Humaines, financières, professionnelles. Mais il y a au moins quelque chose que j’ai réussi – après mes enfants of course : ma migration dans les Landes. Je suis née et j’ai grandi en banlieue parisienne. Citadine de naissance, je pense que je suis campagnarde au fond de moi. J’aime la nature, c’est là que je me sens le mieux. En forêt, au bord de l’océan. Au calme et entourée par de grandes étendues naturelles. Installée depuis presque 12 ans dans les Landes, je savoure quotidiennement le bonheur d’être ici. C’est la première fois de ma vie, depuis que je vis dans ce paradis, que je suis contente de partir en vacances ET de rentrer. 12 ans que j’ai le sentiment de vivre en vacances. Que j’ai trouvé ma place. Est-il utile de préciser que cette impression est largement renforcée avec le confinement ?

Chien husky siberien foret des landes confinement

Transpirer sans bouger

Après une pause café – lecture, je reprends une trousse brodée à l’abandon depuis plusieurs mois. J’ai terminé la broderie, il reste la réalisation de la trousse. Comme je trouvais le mode d’emploi trop sommaire pour la piètre couturière que je suis, je l’avais laissé de côté pour le reprendre en compagnie de mon amie Soso, mon mentor en tricot, couture. Confinement oblige, je me motive en me répétant comme un mantra « Tu peux le faire » ! Je lis et relis la marche à suivre, je mesure, je tourne et retourne les tissus. Je me décide à couper. J’essaye d’assembler le tout dans le bon sens avant de me lancer dans la couture. Je transpire, fronce les sourcils. Joseph se lève et me sauve. Je vais préparer le brunch.

Le casse-tête de l’école

On termine ce dimanche en détente avec le retour de Violette. Demain reprise de l’école à la maison. Et peut-être dans une semaine à l’école tout court. Je n’ai pas encore pris ma décision. Un mail honnête du directeur m’apaise. Ils ne connaissent pas encore toutes les mesures à mettre en place. Ils vont y travailler la semaine prochaine et nous informerons des conditions d’accueil des enfants afin que nous puissions nous décider sur leur réintégration. J’imagine que certains parents salariés n’ont pas le choix. Le confinement s’arrête, ils doivent retourner travailler. Même s’il est plus complexe de travailler avec Violette et l’école à la maison, j’ai ce luxe. Je ne m’en priverai pas si je réalise que les pauvres enseignants et employés communaux n’ont pas les moyens d’appliquer les 60 pages de directives du ministère…

Bilan du jour

Yoga : 1. Quelle bêtise de ne pas m’y coller tous les jours. Prendre le temps pendant ce confinement. Les étirements détendent mes muscles endoloris par la mission SOS jardin de la veille.
Bricolage : J’ai abandonné mes velléités d’autonomie en couture, j’attends la fin du confinement pour profiter des conseils avisés de ma coach. Dans loisirs, il y a la notion de plaisir, pas de stress ! Reprise du tricot de Violette.
Cuisine : pain cuit en cocotte, brunch avec une omelette aux aillets et un délicieux smoothie jus d’orange frais, bananes, framboises, glace à la vanille, préparé par Joseph. + nouilles chinoises maison le soir. La cuisine, c’est la vie.

brunch dimanche confinement pain maison omelette aillets smoothie

Confinement / jours 31 à 33 : réinventons le monde

Journal d’un isolement

Se confiner : S’enfermer, être enfermé dans un lieu (Larousse). Plus de 30 jours confinés avec l’enseignement à distance et un ralentissement professionnel ou économique. Une durée, une lassitude et des conséquences qui engendrent des envies de réinventer notre monde. Des initiatives commencent à se mettre en place. Récit des jours 31 à 34 du confinement.

Jour 31

Jeudi 16 avril
Les jours se suivent et se ressemblent. Les raconter en détail devient répétitif. Ma vie n’est déjà pas palpitante. Autant vous dire que ce phénomène est amplifié en confinement. Réveil très matinal, encore, la faute aux angoisses liées à la crise. Balade en forêt, encore, le poilu n’est pas sensible à l’actualité ou mes névroses. Combo boulot et devoirs, encore. Si la motivation manque parfois, il faut avancer coûte que coûte. Et les vacances scolaires de notre zone ne commencent que demain.

Husky siberien dans la foret pendant le confinement
Un confinement ? Quel confinement ?!

Retour à la plage ?

Dans la banalité de ma journée, je retiens quand même un article sur Sputnik News, « agence de presse multimédia internationale » selon leur propre description. Site de news racoleur selon la mienne après avoir parcouru leur page d’accueil… Mais dans le flot de leurs articles à sensations, sort une interview de Guillaume Barucq, médecin, adjoint au maire de Biarritz, surfeur et auteur du blog Surf Prévention ainsi que de plusieurs livres. Il propose de rouvrir l’accès aux plages de manière raisonnable après le 11 mai.

L’auteur des livres Surf Thérapie et Detoxseafication remarque que le Covid-19 n’a jamais été détecté dans l’eau ou l’air marin. Ensuite, il rappelle que les éléments naturels sont internationalement reconnus pour booster nos défenses immunitaires. La pratique d’une activité physique combinée à l’exposition au milieu marin et au soleil stimule notre système immunitaire. Plutôt intéressant pour lutter contre le virus, non ? Il propose donc de réfléchir à des accès aux plages limités aux habitants dans un premier temps puis aux touristes ensuite. Histoire que tous ceux, qui le peuvent et le souhaitent, prennent leur dose de vitamine D et ions négatifs au printemps et cet été. Pour booster notre système immunitaire avant une nouvelle vague du virus très probable à l’automne. Du bon sens en faveur de la santé publique et facilement réalisable. Merci 🙂

Bilan de la journée

Cuisine : simili salade grecque avec tomates, concombre, avocat, feta. On voyage en cuisine.
Boulot & devoirs : la routine.
Poilus : le longues oreilles tond la pelouse sans oublier tous les trèfles et pissenlits de jardin. Très efficace. Par effet de mimétisme, le poilu se met à manger de l’herbe…
Bricolage : reprise du tricot de mon pull de confinement. À une manche de la fin.
Ordonnance : méditation avec les capsules sonores 3 minutes à méditer du psychiatre Christophe André. Comme le nom l’indique, cela ne prend que 3 minutes pour des effets apaisants au bout de quelques jours dans le cadre d’une pratique quotidienne. En complément des broderies malpolies pour tenir le coup 😉

Jour 32

Vendredi 17 avril
Dernier jour avant les vacances scolaires ! Je me réjouis : plus besoin de me connecter plusieurs fois par jour au padlet, whatsapp, pronote et autres bidules numériques pour récupérer ou poster des devoirs. Ni de faire la maîtresse, le prof et la police. Pendant ces 2 semaines, je vais continuer à travailler mais une pause dans l’enseignement à distance est plus que bienvenue après un mois d’école à la maison !

Certains parents s’angoissent : que vont-ils faire de leurs enfants toute la journée sans devoirs ? Je ne suis pas inquiète. Les enfants débordent d’inventivité pour s’occuper. D’ailleurs, dans le cas de Violette, il s’agit plutôt de canaliser ses envies pour ne pas transformer notre maison en chantier ! Surtout, que les activités viennent de moi ou d’eux, elles sont sans obligation de résultats, sans délai, sans pression. Et c’est vraiment reposant !

Miracle de la nature

Ce matin, le longues oreilles s’est échappé de son enclos. Effrayée, je scrute le jardin pour le retrouver tout en constatant que le chien n’est pas dans la maison… Je les trouve tous les deux côté à côte dans l’herbe ! Le lapin broute tranquillement et le chien le suit pour manger ses crottes… Une association crado je vous l’accorde mais naturelle (elles sont plein de vitamines !). Qui a aussi le mérite de laisser la vie sauve aux longues oreilles : pourquoi supprimer une fabrique de croquettes ?

lapin nain bélier en liberté dans le jardin

Suite à cette péripétie, nous décidons de laisser le lapin en liberté. Il batifole toute la journée, c’est un vrai plaisir de le regarder. Entre ces acrobaties pour attraper les feuilles de prunier et ses poses lascives à l’ombre, on ne se lasse pas. C’est la mignonnerie de la journée qui nous fait tout oublier. Et confirme les effets bénéfiques des animaux de compagnie sur notre psychisme. Ces boules de poils développent notre altruisme, apportent un équilibre via leur amour inconditionnel et leur absence de jugement, renforcent l’estime de soi et développent nos capacités sociales. Que du bonheur !

Bilan de la journée

Zoo : un lapin heureux et un poilu récompensé pour avoir contenu ses instincts de prédateur.
Devoirs : finis et en pause pour 2 semaines !
Réapprovisionnement : fruits et légumes aux Jardins de Castelnau, huile, vinaigre et sucre chez Vrac & Bio (ces produits sont en rupture à la Vrac Mobile). J’en profite pour récupérer ma commande de livres de la Librairie Le Vent Délire.
Cuisine : on continue de voyager avec la recette des cuisses de poulet à l’asiatique de Papilles & Pupilles. Délicieux et très simple à réaliser. Anne la rédactrice du blog a eu en plus la bonne idée de proposer des plans B pour certains ingrédients afin que chacun puisse l’adapter en ce temps de confinement !

Jour 33

Samedi 18 avril

Lecture très intéressante d’un article dans Télérama (réservé aux abonnés) sur Comment la maison d’édition Actes Sud vit la crise. Le constat est alarmant. La fermeture des librairies suspend tout le travail du monde de l’édition. Les livres sortis en février et mars n’ont pas eu la chance de vivre leur vie. Les parutions prévues en mars et les mois prochains sont au mieux reportées, au pire annulées… Une perte considérable pour les auteurs, les maisons d’édition, les diffuseurs – distributeurs, les transporteurs et les libraires… Dont certains n’arriveront peut-être pas à se relever…

La lecture au ralenti

Paradoxalement, la fermeture des librairies n’a pas boosté les chiffres des lectures numériques. Les lecteurs boulimiques ont préféré s’attaquer à leur pile de livres en attente. C’est ce que je fais. D’autres n’arrivent pas à s’habituer à ce média numérique. C’est mon cas. De nombreux éditeurs ont partagé en accès gratuit des livres, des BD. Je m’en suis réjouis mais ne les lit pas pour autant. Je préfère le format papier. Enfin, la plupart n’ont pas le cœur à lire des fictions. Les angoisses nées de la crise sanitaire et économique, le manque de perspective, provoquent un blocage de lecture. Y compris chez les professionnels comme le confie dans l’article une éditrice d’Actes Sud. Enfin, perdus dans l’inconnu de cette crise, les gens concentrent leur lecture sur l’actualité. 

Réinventer le monde de l’édition

Actes Sud touché de plein fouet par la crise, plutôt que de se morfondre, en profite pour réinventer l’avenir de l’édition. En développant une économie verte et responsable. Comme prévoir de réduire le nombre de parution et les tirages, développer les circuits courts pour la fabrication d’un livre, mieux accompagner les auteurs… Une remise en question et des pistes intéressantes pour le monde de l’édition à élargir à toutes les économies…

Dans le même temps, je poste un article rapportant une étude sur l’impact de la crise sur le monde du spectacle. C’est vrai que le gouvernement communique sur les aides à destination des « entrepreneurs », des salariées, des dirigeant d’entreprises. Mais beaucoup moins sur celles en faveur des intermittents du spectacle. Une pétition en ligne circule pour le renouvellement de leurs droits.

Super librairie Le Vent Délire

Ma super librairie Le Vent Délire à Capbreton, réinvente le monde depuis son ouverture. Avec une sélection restreinte mais personnelle et pointue des livres. C’est souvent le cas des libraires indépendants. Mais surtout, la libraire Emma propose un large panel d’activités pour faire vivre le livre : ateliers, conférences, projections de films. Des animations qui ne se résument pas à de simples dédicaces d’auteurs. Car le but reste le partage, tisser des liens dans le réseau de l’édition et le monde local, mettre en avant les idées et les auteurs.

Le livre, un achat de première nécessité

Depuis quelques jours, elle réinvente aussi le métier de libraire avec le confinement. Elle se rend deux fois par semaine dans sa librairie en allant faire ses courses. Déplacements de première nécessité valables et respectueux de la loi. Elle prépare des commandes que les clients lui ont passées. Seulement les livres en stock vu qu’elle ne reçoit plus de livraisons. Elle les dépose chez 3 points de collecte, des commerçants de bouche à Soorts, Seignosse et Tosse en faisant ses courses. Et vous pouvez les récupérer en faisant les vôtres. Déplacements de première nécessité valables et respectueux de la loi !

Réinventer les liens, les réseaux

Cette excellente idée a le mérite de faire vivre – un peu – sa librairie. Surtout, elle répond à la nécessité de lecture de certains, besoin fondamental amplifié avec les angoisses ou l’ennui provoqués par le confinement (personnes âgées, malades, seules, enfants). Elle développe aussi le réseau local en faisant appel à des petits commerçants et en les faisant découvrir à des lecteurs qui ne les connaissaient pas. Enfin, Emma m’a également confiée le bonheur qu’elle éprouvait à reprendre plus le temps de parler livre avec des clients. Par téléphone ou par mail pour les conseiller sur les livres en stock. Un échange culturel, une richesse sociale bien appréciables dans l’absolu et d’autant plus pendant cette période particulière ! Bref une belle initiative qui participe à réinventer notre monde. Et qui va permettre à Violette d’avoir des livres pour son anniversaire confiné ! Merci 🙂

Bilan de la journée

Bricolage : grand rangement et ménage du samedi, projet de passer le reste de l’après-midi à tricoter sur le canapé avorté par une envie subite de cuisine de Violette.
Cuisine : baguettes maison, gâteau « canapé » de Violette (génoise recouverte de pâte à sucre maison).

gateau canapé fait de génoise et pate à sucre maison

À chaque fois que je cuisine, je propose à Violette de m’accompagner. Elle refuse systématiquement. Je compte profiter de l’après-midi orageuse pour tricoter, elle veut ABSOLUMENT cuisiner. C’est typiquement le tempérament contradictoire de cette enfant. J’avais très envie de refuser. Mais comment résister à l’appel de la cuisine avec sa fille ! Et plus que jamais, le confinement impose aux parents de s’oublier – parfois – pour que les enfants le vivent le plus légèrement possible.
La pâte à sucre est simple à réaliser, beaucoup moins à utiliser. Violette, qui dispose de talents innés pour la comédie, a cuisiné en imitant les blogueuses mode et cuisine. On a bien rigolé. Quand je lui ai demandé de faire la vaisselle, un peu moins 😉

Confinement / jours 29 &30 : entre espoir et réserve

Journal d’un isolement

Se confiner : S’enfermer, être enfermé dans un lieu (Larousse). Après le discours du Président et le prolongement du confinement jusqu’au 11 mai, la France se divise en deux camps. Certains reprennent espoir avec cette échéance et se projettent dans l’après. D’autres restent plus dubitatifs sur la faisabilité et les répercussions d’un dé-confinement. Entre les deux, mon cœur balance. Pendant ce temps, on poursuit notre recherche d’équilibre dans la nature, la cuisine et la lecture.

Jour 29

Mardi 14 avril
La forêt, beaucoup plus fréquentée depuis le confinement, ressemblait au périph en heure de pointe ce matin. Si je me réjouis que les poilus du quartier sortent plus qu’à l’accoutumée, ce n’est pas le moment où j’éprouve le besoin de sociabiliser. Nous empruntons donc des chemins de traverse. Avec leur lot de ronces et de tiques. Mais aussi d’odeurs d’animaux sauvages. Mon poilu est ravi.

balade animal de compagnie chien confinement

La France en éveil malgré le confinement

Assez étrangement, les gens se sont réveillés. J’ai reçu de nombreux appels et mails pour le travail toute la journée. Est-ce que ce 29ème jour depuis la fermeture des école et le 28ème depuis le confinement symbolise la digestion de cette période irréelle et la fin de la mise en veille professionnelle ? Est-ce l’annonce du 11 mai par notre Président ?

Pourtant, cette date représente plus un nouveau prolongement de la période de confinement qu’une issue. S’il a évoqué la reprise de l’école et envisagé un dé-confinement, les bémols et les conditions étaient nombreux. Beaucoup ont critiqué la réouverture des écoles et des crèches. Malgré ces doutes, l’annonce de ce jour représente pour beaucoup de personnes une lueur d’espoir. De plus en plus de restaurants et magasins autres que alimentaires proposent des services de drive. Aussi incertaine qu’elle soit, l’échéance annoncée permet d’envisager la vie d’après, les projets. Je me remets donc au boulot sérieusement.

Apprenti commis de cuisine

En attendant une éventuelle reprise de l’école, il faut continuer à faire les devoirs. Après les maths, l’espagnol, Joseph se lance dans la réalisation de sa charlotte au fraises pour le cours de cuisine. Les biscuits à la cuillère sont prêts, il ne lui reste plus qu’à préparer un appareil à bavarois avec de la chantilly et des fraises puis d’assembler le tout. Encore une fois, je me transforme en commis pour ne pas l’abandonner à l’apprentissage de gestes et de techniques qu’il n’a jamais pratiqués.

Malgré ma passion pour la cuisine, j’avoue parfois être larguée par certains termes ou procédés – mais pourquoi donc ces biscuits à la cuillère ne montent pas ? Là encore, je me demande comment font les élèves dont les parents ne cuisinent pas. L’enseignement à distance n’est pas la meilleure méthode pour les matières techniques ou artisanales. Je me console avec le fait que Joseph n’a pas choisi chaudronnerie ou menuiserie…

Répartition des tâches

Le soir, c’est Yuri qui s’attèle à la préparation du repas. Depuis presque un an, j’ai copié ma copine Christel qui a instauré chez elle un roulement de la préparation des repas avec son mari et ses enfants. Faute de mari, c’est donc avec les garçons que nous pratiquons cette répartition. Ils réalisent des choses simples mais cela me décharge énormément plusieurs fois par semaine de la question qui taraude toutes les ménagères : qu’est-ce que je vais faire à manger ce soir ? Et qui me laisse du temps libre pour d’autres tâches ménagères ou des loisirs. Je vous assure que tricoter ou lire sur le canapé pendant que votre progéniture s’agite en cuisine est plus que savoureux.

Cette répartition des tâches présente aussi une dimension sociale : les ados sortent de leur chambre et parlent. Ainsi qu’un rôle éducatif : en apprenant à cuisiner des basiques, ils ne mangeront pas que des céréales et des gâteaux secs une fois qu’ils auront quitté le nid. Le fait de gagner des points auprès de mes futures belles-filles est en bonus.

Égalité homme / femme à la maison

Pour le reste des tâches ménagères, chacun s’occupe du ménage de sa chambre. Ils m’aident aussi – y compris Violette – pour mettre et débarrasser la table, vider le lave-vaisselle, sortir les poubelles, gérer le bois de chauffage. Ce n’est pas de l’esclavage mais une juste répartition des obligations de la vie quotidienne. Afin que je ne devienne pas leur esclave – nuance. Et qui libère du temps pour m’occuper d’eux : faire le taxi, les aider aux devoirs, les écouter, jouer… Une manière de faire plutôt naturelle et pourtant je ressens parfois que je reste malheureusement une avant-gardiste. Les garçons m’ont souvent confié l’étonnement de leurs copains ou des parents des copains s’ils évoquent l’une de ces missions. L’égalité homme-femme, ce n’est pas pour tout de suite…

Bilan de la journée

Boulot : presque une journée normale !
Cuisine : Les pasta de Yuri ! Glace à la fraise maison. Il restait du mix chantilly fraises, je l’ai recyclé en glace avec la sorbetière. C’était délicieux et m’a déculpabilisé pour la non-utilisation de cet appareil depuis 2 ans…
Bricolage : j’ai fini ma broderie Fuck You d’après la grille de Brode Pute et je n’en suis pas peu fière ! La broderie est déjà une thérapie en soi – lavage de cerveau garanti en étant focus sur une activité au point de tout oublier + satisfaction du travail manuel accompli. Celle-ci m’a en plus vidé de mes énergies négatives. Les injures brodées s’ajoutent donc aux injures verbales pour canaliser ma colère. Brode Pute devrait être remboursée par la sécu. Pour retrouver sa grille et ma philosophie de la vulgarité, c’est par !

broderie au point de croix grille Brode Pute

Jour 30

Mercredi 15 avril
Levés tôt. Et cette marque du pluriel ne concerne pas le poilu mais Joseph ! Il a classe virtuelle avec le prof de cuisine à 8h30. Il est au bout de sa vie… À 9h30, fin du cours : il retourne se coucher !

Le frigo est déjà presque vide alors que les dernières courses remontent à jeudi (supermarché) et vendredi (primeur bio)… Les enfants ont un sacré appétit, nous cuisinons beaucoup. Et je ne suis pas encore au point pour estimer la quantité de nourriture pour une semaine. En effet, pour ne pas gâcher, j’ai pris l’habitude depuis plusieurs années de faire les courses pour 2 ou 3 jours. Chez le primeur, le boucher, la Vrac Mobile. J’achète seulement ce qui nous manque. Je cuisine en priorité ce que j’ai avant de faire de nouveaux achats.

Fin de la pénurie due au confinement ?

Depuis un mois, pour respecter au maximum le confinement, j’essaye comme tout le monde d’espacer les courses. Et de prévoir pour une semaine entière. Mais avec 2 repas par jour plus les petit-déj’ et les goûters pour 4 personnes, cela fait trop de quantité pour mon esprit minimaliste. Je repars donc en mission réapprovisionnement… Le magasin Vrac & Bio est fermé. Pour ne pas être sortie pour rien, je fais quelques courses dans un mini-supermarché. Les rayons semblent plus fournis – la farine a refait son apparition. Sortir de la pénurie de vivres confirme un retour à une vie normale. Un petit signe. Mais un signe quand même.

Au retour des courses, je récupère Violette. La maison se réveille brutalement avec ses idées, ses questions, ses envies. Elle est en pleine forme ! La maison avec et sans Violette, c’est vraiment « deux salles, deux ambiances » ! Et on célèbre Pâques et son retour tous ensemble avec une chasse aux chocolats dans le jardin. Sorte de course contre la montre pour en trouver le plus. Et les sauver du poilu.

Bilan de la journée

Boulot : à fond.
Cuisine : dégustation de la charlotte aux fraises de Jo, succulente. La présentation n’est pas parfaite mais ça viendra, il débute ! Yuri et Violette ne sont pas friands de desserts aux fruits. Joseph et moi allons devoir nous sacrifier.

Charlotte aux fraises avec biscuits à la cuillère maison
Hachis parmentier / salade, un bon plat des famille qui satisfait l’appétit des gars et réjouit Violette.
Pain en cocotte à la farine de Kamut, une céréale cultivée à l’origine en Egypte et aujourd’hui principalement au Canada de manière biologique (après l’abandon de sa culture, c’est un canadien qui en a retrouvé une graine !). Plus riche en fibres, protéines et minéraux que la farine de blé. Cette céréale fait un bon score au scrabble aussi.

pain maison à la farine de kamut et cuit en cocotte
Lecture : J’ai mis de côté le livre rocambolesque de Exley, À la merci du désir. Plutôt besoin de douceur et sa vie chaotique ne remplit pas ce critère. À la place, je me suis plongée dans Le Liseur du 6h27, de Jean-Paul Didierlaurent. Si là encore les personnages, des gens ordinaires, se trimballent quelques névroses, ce titre poétique recèle la tendresse et l’humanité qu’il me fallait. Comme une envie de lecture optimiste ! Je l’ai acheté en édition folio il y a quelques semaines. En vieillissant, j’apprécie les belles éditions brochées. Mais J’aime toujours autant les poches, ils me rappellent ma vie d’étudiante. Quand j’étais jeune et jolie.

 

Confinement / jours 26, 27 & 28 : Vive la famille

Journal d’un isolement

Se confiner : S’enfermer, être enfermé dans un lieu (Larousse). Presque un mois que les enfants et moi sommes isolés du reste du monde. Comme le reste du monde. Avec des effets sur la cellule familiale plus qu’inattendus… Journal de ce confinement en famille.

Jour 26

Samedi 11 avril
Pas de boulot, de devoirs et un grand soleil ! Nous passons la journée dans le jardin ! Enfin, surtout Violette et moi, les garçons dorment…
Dans l’après-midi, Joseph s’installe aux fourneaux pour réaliser la nouvelle recette de son cours de cuisine : une charlotte aux fraises. C’est le premier effet positif et inattendu du confinement. Leur prof de cuisine leur demande de réaliser une recette par semaine. Ainsi, Joseph passe beaucoup plus de temps hors de sa chambre – et donc avec nous – qu’à l’accoutumée.

boudoirs Joseph cours de cuisine

Miracle du confinement 1 : Joseph parle

Il commence par la réalisation des biscuits à la cuillère. Le prof ne leur a pas donné de recette, ils doivent se débrouiller… J’avais déjà tenté celle de La cuisine de Bernard. C’était l’une des premières recettes postée sur ce blog. Ils étaient bons mais raplapla. On fouille ensemble sur le net et il choisit la recette de Mercotte. Je lui conseille de diviser les quantités pour ne pas se retrouver avec des centaines de biscuits. Et malgré cela, la pâte est conséquente !

Mon apprenti pâtissier galère à dresser la pâte sur la plaque de cuisson avec la poche à douille et me demande de l’aider. Voilà encore un effet positif inhabituel du confinement (et de la cuisine) : plutôt solitaire et taiseux, Joseph s’ouvre, discute, échange. Je ne relève pas ce changement. Je me contente d’en profiter.

Miracle du confinement 2 : ensemble

Quand je ne l’aide pas en cuisine, je poursuis, installée dans le jardin, ma broderie Fuck you de Brode Pute. Tandis que Violette fait des pirouettes dans le jardin ou joue avec son lapin. Le soleil brille. J’appuie sur le bouton pause pour savourer cet instant. Nous sommes ensemble, chacun à s’affairer. Tout en discutant cuisine, salto et pissenlits. C’est tellement bon.

Habituellement, le samedi, je fais le taxi pour Violette qui enchaine les activités tandis que Joseph reste dans sa chambre ou va voir un copain. Ce confinement représente une vraie pause dans nos vies trop remplies. Je sais qu’il provoque d’importantes souffrances pour de nombreuses personnes. Mais je m’autorise à savourer les effets bénéfiques qu’il peut aussi engendrer.

Miracle du confinement 3 : Yuri nous rejoint

Est-il vraiment utile de préciser que lorsque Joseph se met à jouer au ballon avec Violette et le poilu pendant la cuisson de chaque fournée de biscuits, je suis au bord des larmes ? Plusieurs fois, je manque de me prendre le ballon en pleine tête. On est tellement bien.

Je tente de prolonger cette communion familiale en proposant de louer un film après le diner. Tout le monde est partant. Y compris Yuri – qui s’est réveillé entre temps. Je trépigne de joie intérieurement. Les enfants choisissent le dernier opus de Jumanji. Avec le maïs bio acheté aux Jardins de Castelnau, je fais du pop corn sucré et caramel en suivant la recette de Papilles et Pupilles. Très facile et excellent ! On se régale. Les enfants se moquent de moi car je ne comprends pas qui est qui dans le film. Depuis le début du confinement, la situation inédite et surréaliste nous donne parfois l’impression d’être dans un mauvais rêve. Ce soir aussi à l’échelle de ma famille. Mais le rêve est doux.

Jour 27

Dimanche 12 avril
Violette est repartie chez son papa et les garçons dorment. Le repas familial de Pâques s’annonce calme. Peu importe, nous l’avons déjà célébré la veille du lancement du confinement en partageant l’agneau !

Dimanche Cocktail

Le dimanche, nous avons l’habitude de faire un brunch pour déjeuner tous ensemble à l’heure espagnole. À 13h30, je propose à Joseph de remplacer notre traditionnel smoothie maison par un cocktail qu’il doit réaliser pour son cours de service au lycée. Après la recherche d’une recette, nos échanges sur les ingrédients et leurs combinaisons, les pesées, la réalisation, la présentation et la photo pour rendre son devoir… Il est 16h ! Toujours pas de brunch mais encore un excellent moment en cuisine avec mon fils.

cocktail sans alccol made by Joseph
Sirop de grenadine, jus frais orange, pamplemousse, banane, sorbet de citron vert.

Je le découvre curieux, patient, perfectionniste. L’apprentissage de la cuisine le transforme. Et il grandit. Pour façonner leur panoplie d’adulte, les adolescents retiennent ce qu’ils veulent de notre éducation. Et ils ajoutent leur « pâte ». Parfois avec de bonnes et mauvaises surprises. Comme un nouveau miracle de la nature, cette transformation est toujours magique pour un parent. Jusque là, tout va bien.

Omelette de Pâques

On finit par ressentir la faim donc je me mets à préparer le brunch. Comme c’est Pâques, je remplace nos traditionnels œufs brouillés par une omelette à l’aillet. C’est la première fois que j’en cuisine. Je les ai acheté lors de ma commande aux Jardins de Castelnau. J’essaye d’acheter le plus local possible. Et ces légumes-tige, jeunes pousses d’ail que l’on ne laisse pas arriver à maturité en faisaient partie. Leur culture est répandue en Aquitaine.

En cherchant des recettes à réaliser, je suis une nouvelle fois tombée sur le site de Papilles et Pupilles qui proposait une omelette à l’aillet, traditionnellement réalisée pour Pâques. Parfait pour remplacer le gigot d’agneau et pour le brunch, avec les œufs également achetés aux Jardins. Et c’était délicieux. Tout comme le cocktail – sirop de grenadine, jus frais oranges, pamplemousse, banane, sorbet citron vert – de Jo en apéro !

Brunch avec homemade pain, cocktail, omelette à l'aillet

En déjeunant à 16h30, l’après-midi se termine vite. Nous vaquons à nos occupations puis nous finissons par dîner à 22h… Le manque de contact avec l’extérieur et l’absence d’enfants en bas-âge accentuent la perte de repère chronologique. C’est le week-end, rien de grave.

Jour 28

Lundi 13 avril
Jour férié, plus que bien accueilli pour prolonger le week-end. Et faire ainsi un break de boulot et de devoirs ! Je commence quand même la journée par bosser un peu. Bizarrement, je suis plus inspirée sans obligation.

Je finis par aller balader le chien en forêt qui est vraiment patient. Depuis le confinement, j’ai perdu l’habitude de le sortir après avoir déposé les enfants à l’école. Parfois c’est plus tôt. D’autres fois c’est en fin de matinée comme aujourd’hui. Il attend sagement. Lève la tête quand je bouge puis se recouche s’il voit que je ne me chausse pas. Sans trépigner ou gémir. Ce poilu est vraiment un compagnon idéal. De vie et de confinement.

L’après-midi, même tempo que le reste du week-end. Jo repart en cuisine pour fabriquer les biscuits à la cuillère de la charlotte tandis que je brode mon Fuck You. Il s’en sort mieux même si le résultat visuel n’est pas encore parfait. Le goût est là, cela ira très bien pour la charlotte, reportée à demain vu l’heure.

Score d’audience

Comme plus de 23 millions de Français, nous écoutons le président à 20h. C’est reparti pour un mois de plus. Mais avec un espoir de reprise à partir du 11 mai. Avoir une date, une échéance change tout, je trouve. Yuri sort de sa discrétion pour la première fois depuis le confinement. Il ne voit pas où elle le problème de cette prolongation. Sauver des vies le justifie. Quant aux gens qui râlent à propos de l’isolement, il remarque que ce sont les mêmes qui pestaient avant la crise parce qu’ils devaient aller bosser. Il compare leur attitude à celle de lui et son frère petit. Quand ils râlaient pour aller prendre leur bain. Et râlaient pour en sortir. Cette analogie pertinente me fait réaliser que les gens peu bavards en général ont le mérite de dire moins de bêtises quand ils se mettent à parler. 

Bilan du week-end

Ambiance Pâques : pas de chocolat dans le jardin. Prévue le dimanche matin avant le départ de Violette, la séance a été reportée ultérieurement suite à la pluie combinée aux grasses matinées des garçons. Je suis habituée à faire Noël parfois le 30 décembre. Je ne suis pas (plus) une maman traumatisée par ces décalages de festivités.

Bricolage : ménage, broderie, tricot. Et tonte de la pelouse. Big up à mon papa qui a fait sa première visio conférence pour que je lui montre ma tondeuse et qu’il trouve où y mettre de l’huile 😉 C’est aussi ça l’enseignement à distance !
Cuisine : boudoirs et cocktails de Jo ! Et parmi les plats et sucreries du week-end : yaourts à boire à la fraise, omelette à l’aillet, couscous, pop corn, pâtes à la carbo, tarte épinards chèvre, crudités (oui parfois on mange des légumes) avec salade, avocats, carottes rapées, graines. J’ai refait aussi un pain en cocotte. Et j’ai adoré recevoir vos nouvelles photos de pain. Joseph, de nature discrète, ne voyait pas l’intérêt de partager notre quotidien via le blog. Pourtant, il a aussi apprécié ces échanges. Une interactivité intergénérationnelle pendant le confinement et autour de la cuisine. Peu importe le media ou le sujet, partageons plus que jamais.

pain cuit à la cocotte

 

 

Galette des rois : La recette

Pour la faire maison de A à Z !

L’un des seuls intérêts du mois de janvier est de pouvoir manger de la galette des rois. Avec une recette facile pour en faire une « maison » de A à Z, ce plaisir devient possible toute l’année ! Qui dit galette « fait-maison », dit pâte feuilletée « maison » aussi. Et là, j’en vois plusieurs lever les yeux au ciel prêt à refermer la fenêtre de ce blog… Sauf que… Si moi, qui aime la bonne cuisine certes mais la cuisine simple et rapide… Si moi, maman de 3 enfants qui travaille à temps plein, je peux faire une pâte feuilletée « maison », tout le monde le peut !

C’est vrai quand pendant plusieurs années, je ne m’embêtais pas : j’achetais 2 pâtes feuilletées, faisais une crème d’amandes, assemblais le tout puis m’écriais à la sortie du four « c’est moi qui l’ai fait ! ». C’était donc à moitié vrai et j’ai eu envie d’essayer de faire une pâte feuilletée. Je n’en avais jamais fait car la rumeur qui courait chez les cuisinières – « c’est très long, très compliqué » – avait toujours réussi à m’effrayer. Jusqu’à ce que je découvre La cuisine de Bernard.

Le site de ce jeune chef, qui n’a pas le physique de son prénom, est très beau, très complet. Il regorge de recettes traditionnelles ou du monde, le tout parfaitement illustré avec des photos pas à pas. Tout est clair, tout semble facile ! Grâce à Bernard, je me suis donc lancée dans la réalisation de la pâte feuilletée inversée. Pourquoi inversée ? Le beurre ne se trouve pas dans la détrempe mais autour. Comme je n’avais jamais fait de pâte feuilletée classique, ce détail ne m’a pas bouleversée. L’avantage de ce type de pâte feuilletée : elle est plus légère, plus friable, se tient mieux à la cuisson avec un feuilletage régulier. Bref, elle est meilleure !

La pâte feuilletée de Bernard

Comme exceptionnellement, je respecte la recette à la lettre, je vous laisse cliquer sur le lien du blog de Bernard pour vous lancer. Vous trouverez les photos de la recette pas à pas, ce que je n’ai jamais le courage de faire… Avec juste quelques précisions : la pâte feuilletée ne prend pas beaucoup de temps. La réalisation des 2 pâtes, la détrempe et le pâton au beurre, ne prend que quelques minutes. Idem pour les étapes qui consistent à étaler ces 2 pâtes ensemble. Ce qui est long, c’est le temps de pause entre chaque pliage (entre 30 mn et une heure). Pour avoir une galette pour le goûter, je commence le matin. A chaque temps de repos, je vaque à mes occupations. Parfois, pressée par le temps, j’ai réduit les temps de pause de 15 mn ou 30 mn. Et le résultat était top. Conclusion : la réalisation d’une pâte feuilletée « maison » n’est pas du tout énergivore. C’est seulement une question d’organisation.

Autre précision, je respecte les quantités de la recette qui permettent de faire 2 belles galettes de rois. En général, je n’en fais qu’une mais garde un quart de pâte au frais pour réaliser une tarte salée dans les 4 jours. Et un autre quart au congélateur pour une autre occasion de tarte. Si vous calculez bien, quelques minutes de trifouillage beurre / farine un dimanche, et vous avez 4 excellentes pâtes feuillétées « fait maison ». La différence avec une pâte achetée dans le commerce est incomparable. Depuis que les enfants y ont goûté, impossible de leur faire manger une pâte feuilletée industrielle !

Galette des rois ou Pithiviers

Pour le reste de la fabrication de la galette des rois, je suis également la recette de Bernard. Une vrai recette de galette à la frangipane et non de Pithiviers comme je faisais avant. Spécialité du Loiret, il contient seulement de la crème d’amandes. Tandis que la galette à la frangipane est réalisée avec un mélange crème d’amandes, crème pâtissière. Double crème certes mais plus légère je trouve. Comme pour la pâte feuilletée, je ne vais pas m’embêter à recopier la recette alors que Bernard vous la présente en détail et en images ! Seule précision concernant les quantités : je les divise en deux pour faire une galette.

Le résultat est bluffant, en apparence comme en goût. Je ne l’ai jamais râtée, c’est pour vous dire comme toutes les étapes sont simples. Depuis ma première galette selon Bernard, j’ai tenté d’autres recettes sur son site : les chouquettes (easy), les éclairs au café, au chocolat, à la vanille (délicieux mais trop longs à faire), le tarama (divin). Prochain défi : les pasteis de nata, pâtisseries portugaises que l’on adore ! Et prochain plaisir : m’offrir l’un des 4 livres de cuisine publiés par le chef. Car cuisiner avec Internet, c’est pratique mais avec un beau livre, ce sera encore meilleur !

Pancakes : recette facile et rapide

C’est dimanche, c’est pancakes !

Presque tous les dimanches, c’est pancakes ! Avec 3 enfants âgés de 6 et 15 ans qui se lèvent entre 9h et 13h (no comment) le dimanche, difficile d’organiser un déjeuner familial « classique ». Pourtant, cette idée me tenait à cœur car tout le reste de la semaine, les emplois du temps de toute la famille (sports / école / papa) nous permettent rarement de nous réunir. En prenant le temps… J’ai donc instaurer le brunch du dimanche. Et ça plait à tout le monde !

La recette simple et rapide pour déguster des pancakes fait maison.
Nos pancakes du dimanche ! Dégustés avec l’excellente confiture ananas de ma copine Soso ou du bon miel !

Au menu de ce brunch dominical : œufs brouillés, bacon, toasts, jus d’oranges fraîchement pressées et… Pancakes maison ! J’ai trouvé la recette de ces pancakes sur Internet il y a déjà quelques années. Comme je l’ai adopté, je l’ai recopié dans mon cahier. Et aujourd’hui, ayant changé d’ordinateur entre-temps, je n’ai plus le lien de la recette d’origine… J’ai fait une recherche et je ne la retrouve pas… De mémoire, c’était sur un très joli blog d’une maman de 2 petites filles qui cuisinait mais pas seulement… Si cette personne se reconnait, qu’elle se signale, je lui attribuerai avec plaisir les lauriers de cette super recette !

Les ingrédients  pour environ 15 pancakes :

  • 250 g de farine
  • 3 œufs
  • 60 g de beurre fondu
  • 25 cl de lait
  • 1 cuill. à c de levure chimique
  • 2 cuill. à s. de sucre
  • 1 pincée de sel

Mes modifs : j’utile de la farine semi-complète (T80) meilleure pour la santé, du beurre salé (donc je n’ajoute pas de pincée de sel) et je remplace la levure par une cuill. à café de bicarbonate de soude. La recette originale indiquait également un sachet de sucre vanillé mais comme je mets une gousse de vanille dans ma boîte de sucre en poudre, je n’en utilise jamais.

Temps de préparation : 5 mn !

Il suffit de mélanger tous les ingrédients comme pour la réalisation d’une pâte à crèpe ! Et il est inutile de faire reposer la pâte. Vous pouvez passer à l’étape cuisson tout de suite !

Temps de cuisson : 10 mn

Pour cuire 15 pancakes, 10 mn, c’est un peu rapide. En fait, je triche… J’ai un appareil à crèpes avec la plaque 6 emplacements. Je cuis donc les pancakes 6 par 6 ! Alors ça prend vraiment 10 mn. Si vous n’en avez pas, cela sera juste un peu plus long. Vous pouvez quand même en faire cuire plusieurs dans une grande poêle. Il suffit de déposer des petites louches de pâtes dans une poêle bien chaude. La pate se tient pour former des ronds de la taille d’un pancake. Lorsque le dessus commence à former des bulles (caractéristiques des pancakes), vous pouvez les retourner ! Il faut compter 2 à 3 mn de cuisson par pancakes car c’est une crèpe plus épaisse.

Et c’est prêt ! Tellement simple et rapide que je ne comprends pas pourquoi il existe dans le commerce des mélanges de je-ne-sais-quoi appelés Préparation pour Pancakes et vendus à prix d’or… Mais bon, les arnaques de l’industrie agro-alimentaire, c’est une autre histoire…

Vous pouvez les déguster avec le traditionnel sirop d’érable… Ou ce que vous voulez (chocolat, pâte à tartiner, confiture, miel, sucre… Bon appétit !

Enregistrer

Les biscuits à la cuillère home made et facile !

Biscuits à la cuillère : un classique

Les biscuits à la cuillère figurent parmi les goûters préférés de ma fille depuis qu’elle est toute petite. Et j’aime bien faire des charlottes en dessert. Pourtant, j’ai toujours acheté des biscuits du commerce. Car je ne me sentais pas capable de les cuisiner moi-même.

Mais j’ai fini par me lancer ! D’abord, j’ai tenté de suivre la recette de Mercotte mais j’ai échoué deux fois. La première fois, mes biscuits ressemblaient à des langues de chat. La seconde, j’ai battu les blancs plus fermes et c’était mieux mais encore bien plat…

Biscuits à la cuillère : Essaye encore !

Finalement, pour la troisième tentative, j’ai refouillé sur le net et essayé la recette de L’Atelier des Chefs. C’était mieux !

Biscuits Cuillère maison et facile

Comme vous pouvez le voir sur la photo, ils ne sont pas encore très présentables mais c’est pour réaliser une charlotte, donc cela ira très bien ! Car en goût et texture, ils ressemblent bien à des biscuits à la cuillère ! Pour les proposer en accompagnement d’un thé copines, j’ai besoin de m’entrainer encore un peu (la poche à douille et moi, on n’est pas super cops…) !

Bref, une fois le coup de main pris, les biscuits à la cuillère ne sont pas très compliqués à réaliser. Surtout, ils se font avec des ingrédients de base (farine, oeufs, sucre) tout simplement. Le mélange prend quelques minutes, tout comme la cuisson.

Voilà des biscuits que je n’acheterai plus dans le commerce !

Conseil N°1

Battre les blancs très ferme avant d’incorporer le sucre puis les jaunes.

Conseil N°2

J’ai formé les biscuits avec une poche à douille car mon moule à charlotte présente la forme des biscuits. Mais si vous utilisez un moule à bord plat, étalez votre pâte sur une plaque de cuisson tout simplement et lissez-la à la spature !

A suivre… La charlotte !

Gaufres liégeoises : LA recette !

Mon histoire avec les gaufres liégeoises

La gaufre en héritage

Je mangeais des gaufres classiques chez ma grand-mère. Et à sa disparition, j’ai eu l’honneur d’hériter de son gaufrier. 20 ans après, j’en suis à mon troisième appareil. J’adore les gaufres et j’ai transmis cette passion à mes enfants (c’est plus simple avec les gaufres qu’avec la musique classique…). D’une manière générale, en automne / hiver, on en mange tous les week-end ou presque (en alternance avec les pancakes !).

La number one : la liégeoise !

Et il y a 3 ans, lors d’un séjour chez une amie à Lilles, j’ai découvert les gaufres liégeoises ! Une Révélation ! Dire que j’avais attendu autant d’années avant de savourer la croute croustillante et caramélisée, la mie filante de la gaufre liégeoise ! D’ailleurs, j’ai bien senti dans le regard des lillois qu’ils étaient navrés pour moi…
De retour à la maison, j’ai passé plusieurs mois à tenter de trouver LA recette des gaufres liégeoises. Mais après de nombreux essais sans succès (trop grasses, trop molles, trop fades…), j’ai fini par adapter une des meilleures recettes testées. Il s’agit de celle d’Elise Gasche sur le site Journal des Femmes. Je pars de la même base mais je mets 30 à 50 g de beurre en moins. Et comme dans toutes les recettes, je remplace le sachet de sucre vanillé par une cuillère à soupe de sucre en poudre de mon pot (où j’ai placé une gousse de vanille !).

Recette des gaufres liégeoises

La recette des gaufres liégeoises

Ingrédients

  • 375 g de farine
  • 22 cl de lait tiède
  • 1 sachet de levure boulangère
  • 1 cuill. à soupe de sucre
  • 2 œufs
  • 100 à 120 g de beurre fondu
  • 100 g de sucre perlé
  • 1 pincée de sel

Temps de préparation : 10 mn mais… Temps de repos : 2 fois 30 mn. Donc ne vous y mettez pas à 16h si vous les voulez pour le goûter 😉
Temps de cuisson : quelques minutes pour chaque gaufre. Entre 2 et 4 ? Je n’ai jamais chronométré… J’ouvre l’appareil et estime que la gaufre est cuite lorsqu’elle est bien dorée !
Calories : sujet tabou pour cette recette…

Préparation

  1. Mélangez la farine avec le sucre et la pincée de sel, faites une fontaine et cassez les œufs au centre.
    Délayez le sachet de levure avec le lait tiède puis ajoutez-le au mélange.
    Mélangez bien à l’aide d’une cuillère en bois (la pâte est assez compacte) et laissez reposer 30 minutes à chaleur ambiante.
  2. Ajoutez le beurre fondu et le sucre perlé. Mélangez bien pour intégrer le beurre dans la pâte. J’ai réduit les quantités par rapport à la recette de base car je n’arrivais jamais à intégrer les 150 g de beurre fondu. Puis à la cuisson, la pâte perdait beaucoup de beurre et les gaufres finissaient par cuire dans un bain de gras… Donc 100 à 120 g suffisent pour moi.
    Laissez de nouveau reposer au moins 30 mn.
  3. Faire cuire les gaufres en déposant dans l’appareil une grosse cuillère à soupe de pâte. Inutile de l’applatir, l’appareil s’en chargera à la fermeture. Lorsque la gaufre est bien dorée, c’est cuit !

Conseil N°1

Je ne fais cuire que les gaufres que nous allons manger dans la foulée. S’il me reste de la pâte, je la conserve au réfrigérateur pour cuire le reste le lendemain. Car les gaufres liégeoises sont vraiment meilleures et parfaites en texture juste après la cuisson !

Conseil N°2

Si vous êtes accros comme moi à la gaufre liégeoise, si n’avez pas toujours le temps d’en préparer et si vous ne vivez pas dans le Nord mais vers Hossegor (oui je sais ça fait beaucoup de si !), foncez au Caprices de Romane. Ce salon de thé / glacier, à la déco bohème ultra cosy, propose les meilleures gaufres liégeoises de tout le Sud-Ouest !